Diffamation, désinformation, intoxication, etc. La liste des dérives de certains médias espagnols envers le Maroc est longue. Ces harcèlements semblent devenir monnaie courante chez certains journalistes espagnols. Pire, les officiels espagnols n’agissent pratiquement pas pour mettre fin à cette frénésie qui perdure. Une campagne médiatique mensongère qui s’est accentuée depuis les derniers événements de Lâayoune (Gdim Izik). La semaine dernière, l’arme sournoise de la désinformation a été brandie, à nouveau, contre le Maroc. «La télévision publique Canal 24 Horas, ainsi que d’autres supports de presse concernant des allégations infondées relatives au fait que le Maroc aurait déployé des troupes des Forces Armées Royales stationnées dans nos provinces du Sud vers Casablanca et Rabat, et ce, en prévision de supposées manifestations éventuelles», a déclaré Khalid Naciri, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Ce qui est loin de la réalité. Surtout que le Maroc est stable politiquement, économiquement et socialement. Aucun besoin ne s’est fait sentir de faire appel à un déploiement des Forces Armées Royales dans les villes. En plus, le Maroc est un leader arabe en matière de respect des droits de l’Homme et de démocratie. Nos institutions sont toutes élues et le gouvernement est issu des urnes. En prime, le Souverain avait lancé lui-même la révolution sociale en instaurant plusieurs institutions et fonds pour améliorer les revenus des couches sociales démunies. L’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) en est l’exemple le plus frappant. Sans oublier les autres actions socioéconomiques lancées par le Roi, le gouvernement et même par la société civile. Ceci dit, le déploiement des troupes dans les grandes villes marocaines n’a nul besoin d’être. De ce fait, la télévision espagnole et les médias qui ont diffusé cette fausse information ont fait montre sinon d’un parti pris anti-marocain, du moins d’un manque patent d’objectivité. D’où la colère des officiels marocains qui ont opposé un démenti catégorique à ces «fausses nouvelles propagées par ces médias publics et les considèrent comme un comportement non professionnel et totalement étranger aux règles et à la déontologie d’un exercice médiatique sain», précise leur démenti. Et dans le but de transmettre au gouvernement espagnol l’indignation du Maroc face à ces agissements irresponsables, Taieb Fassi-Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a convoqué, hier, l’ambassadeur du Royaume d’Espagne à Rabat et a eu un entretien avec son homologue espagnol. Pour sa part, le ministre de l’Intérieur a informé son homologue espagnol sur la gravité de ces dérapages médiatiques à répétition. Ce qui montre éloquemment, aux yeux des officiels marocains, le degré d’implication d’un certain nombre de médias espagnols dans la manipulation de l’information et la falsification, et qui ont fait l’objet d’une ferme condamnation de la part d’ONG et d’instances représentatives des médias et des droits de l’Homme tant au niveau national qu’international.
Rabat croyait que «ces médias en avaient tiré les enseignements nécessaires, d’autant plus que le Parlement marocain avait, à ce sujet, exhorté le gouvernement marocain à procéder à un examen de réévaluation des relations bilatérales», a précisé le démenti. S’exprimant lors d’un point de presse, à Rabat, le porte-parole du gouvernement a indiqué que ce dernier «considère ces fausses nouvelles comme un comportement non professionnel et totalement étranger aux règles et à la déontologie d’un exercice médiatique sain». Pour lui, il s’agit d’une extension naturelle des méthodes de travail utilisées par certains médias couvrant l’actualité marocaine.
Il est à rappeler que ce n’est pas la première fois que certains médias espagnols chargent le Maroc. L’installation et la démolition du camp Gdim Izik ainsi que les négociations entre les autorités publiques marocaines et les représentants des habitants en grogne ont eu la part du lion dans la presse ibérique, notamment à la télévision officielle de la péninsule ibérique qui en a fait l’événement de fin 2010. Les journalistes de cette chaîne avaient déformé la réalité pour servir les ennemis de l’intégrité territoriale de notre pays. Le cas le plus spectaculaire est celui des photos du jeune martyr de Gaza qu’une chaîne de télévision, à l’instar d’autres médias espagnols, a diffusé sans le moindre respect pour cet enfant, sa famille et surtout pour les citoyens espagnols et européens qui prennent ces mensonges pour argent comptant.
L’objectif de cet acte immoral et non-déontologique est clair : les médias espagnols cherchent à salir par tous les moyens disponibles l’image du Maroc. Pour ce faire, ils s’emploient à diffuser des informations mensongères et non fondées sur notre pays.