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Si les vendeurs et leurs marchandises occupent une partie de la voie, les voitures des clients en deuxième et troisième positions bloquent complètement la circulation et cela parfois sous l’œil indifférent ou complice des autorités qui gèrent et l’espace urbain et l’espace rural. On a vu souvent des voitures de police passer à côté de ces véhicules sans broncher considérant le phénomène comme normal et on peut en dire autant pour la gendarmerie sur les routes nationales ou secondaires où prolifèrent ces marchands très ambulants qui changent de place, et d’endroits à leur guise et qui ont déjà causé plusieurs accidents sur nos routes.
Le phénomène va-t-il disparaître avec des décisions fermes de la part des autorités pour arrêter l’hémorragie ? Il semble que la réponse est négative. «C’est un phénomène complexe et on a des instructions pour ne pas utiliser la main forte », a assuré un homme d’autorité qui a préféré garder l’anonymat. Chaque jour qui passe, le phénomène s’amplifie et fait mal aux commerçants légaux qui ont une patente et paient leurs impôts. « On a ras-le-bol de cette indulgence et ce laxisme des autorités », s’écrie un commerçant d’un marché de Casablanca qui a choisi de fermer boutique ce mois sacré pour aller se joindre à la horde des véhicules-boutiques qui encombrent nos routes ces derniers temps. « On a des dépenses et des bouches à nourrir, on ne va pas rester les bras croisés », lance-t-il.
Vous avez certainement remarqué aussi que votre environnement a été envahi dernièrement par des marchands ambulants qui occupent illégalement toutes les rues, ruelles et grandes artères entravant la circulation des personnes et des véhicules à tel point que l’occupation de l’espace public est devenu un droit . Les étalages anarchiques se sont multipliés. C’est un secteur qui est devenu florissant avec des locations de places, des sbires qui s’arrogent le droit de louer des places pour les « farachates », parce que cela fait partie de leur zone d’influence. D’autres plus riches et plus astucieux louent plusieurs places et y déposent de la marchandise pour des « employés » moyennant 50 jusqu’à 100DH/jour. Le cycle de l’occupation du domaine public s’amplifie et commence à prendre des allures inquiétantes voire dangereuses surtout avec le laxisme, l’indifférence ou parfois la complicité des parties concernées par la protection de l’espace public. C’est donc tout un monde informel qui s’organise et se développe, nuisant énormément à l’économie nationale.