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Pourtant, un nouvel indice vient de lever le voile sur l’importance de ce trafic illégal. Selon des chiffres de l’Office national de la pêche à Al Hoceima, le port de cette ville a enregistré l’embarquement de 1,5 tonne d’espadon d’une valeur de près de 200.000 DH en la seule journée du 2 janvier courant. Une surprise pour plus d’un puisque ce poisson émarge aux abonnés absents dans ce port depuis trois ans.
«La pêche de l’espadon est pratiquée tout au long de l’année malgré la circulaire ministérielle qui fixe la période de pêche à 9 mois et, souvent, le produit de cette pêche s’écoule via des circuits illicites vers des destinations connues de tous», nous a indiqué une source sous le seau de l’anonymat. Selon le site 360.ma, c’est les barcassiers qui font pareilles captures par simple coïncidence. En effet, plusieurs d’entre eux trouvent régulièrement de gros poissons dans leurs filets, tel l’espadon, mais ne les rejettent pas à la mer même en période d’interdiction de la pêche et les ramènent au port avec le reste de leur prise du jour. Il suffit qu’une centaine de barques sortent en mer à Al Hoceima pour que de grandes quantités d’espadon se retrouvent au niveau du port et de son marché. Ces prises sont achetées par la suite par des intermédiaires qui arrivent à constituer rapidement un stock important qu’ils revendent à des grossistes moyennant une marge d’environ 10% du prix, comme le regretté Mohcine Fikri le faisait.
«Pour avoir une idée de l’ampleur de ce trafic, essayez de multiplier les 1,5 tonne pêchées au deuxième jour de la nouvelle année par 180 jours comme moyenne, exception faite des arrêts dus au mauvais climat, on aura 3.000 tonnes d’une valeur de 30.000.000 de DH. Ce qui veut dire que la bagatelle de 100.000.000 de DH a échappé à la vigilance des services concernés durant les trois dernières années», nous a précisé notre source. Et d’ajouter : «L’ensemble de ces données démontrent le manque à gagner pour le Trésorier provincial d’Al Hoceima et pour les prestations sociales des pêcheurs».
Mais, l’ampleur de ce trafic est plus importante si l’on intègre les autres points d’embarquement en dehors d’Al Hoceima. «Il n’y a pas que la ville d’Al Hoceima qui souffre de cette hémorragie. Il y a aussi près de 20 points d’embarquement tout au long de la bande littorale reliant celle-ci à Tanger», nous a confié notre source.
Aujourd’hui, un kilo d’espadon coûte 130 DH au port d’Al Hoceima contre 10 à 17 DH au marché noir. «Le port a repris aujourd’hui des couleurs et les professionnels semblent heureux puisque les affaires marchent mieux qu’auparavant et il y a une revalorisation du produit de leur labeur. Mais tout le monde se demande si cette situation va durer», a conclu notre source.