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Budget économique prévisionnel 2010 du HCP : Une croissance molle et des réserves de changes peu fournies

Lundi 1 Février 2010

Budget économique prévisionnel 2010 du HCP : Une croissance molle et des réserves de changes peu fournies
Pas de révélations surprenantes. Le rapport du HCP sur « le budget économique prévisionnel 2010 » ne dit pas plus de choses que nous savons déjà.  A la seule  différence que la croissance du PIB atteindra 4,1%, mieux que les 3,5% prévus dans la loi de Finances. Pour le reste, pas grand-chose à découvrir.
Les économistes du HCP pensent que le dispositif mis en place par le gouvernement, notamment la réduction de l'impôt sur les revenus et le renforcement des investissements publics, devait permettre d'améliorer le pouvoir d'achat des ménages et maintenir la dynamique de la demande intérieure. Bref, l'économie marocaine consolide son avancée, un peu moins que les deux années précédentes certes, mais c'est déjà un léger mieux, tout de même. Autrement dit, le Maroc, qui a déjà gagné 5% de croissance en 2009, est presque sorti d'affaire, en alignant un bon cru au titre de l'année 2010.  Dans son rapport, le HCP ne retient que les indicateurs dont il dispose et qui ne fâchent pas, notamment le PIB, l'équilibre ressources-emplois, l'investissement et la capacité nationale de son financement ainsi que l'inflation des prix. Comme à l'accoutumée, c'est un rapport qui ressemble à ceux d'avant : les experts du HCP disent que « l'économie nationale serait marquée en 2010 par la poursuite du dynamisme de la demande intérieure et par la reprise, à un rythme modéré de la demande mondiale adressée au Maroc ». Faisant un peu dans la nuance, le HCP reconnaît toutefois que 2010 c'est l'année du creusement «des déficit du budget de l'Etat et des finances publiques». « Malgré l'amélioration de l'épargne nationale (29,3% du PIB vs 28,1% en 2009), elle reste inférieure au niveau de l'investissement qui se situe à 34,5% du PIB », soit un écart de (ou besoin de financement) de l'ordre de 5,1% du PIB au lieu de 4,4% en 2009. Finalement, les finances publiques afficheraient un déficit global de l'ordre de 4% du PIB après 2,7% en 2009. Quant à l'inflation des prix, elle connaîtrait une hausse en 2010, sous l'effet essentiellement de «l'inflation importée», pour atteindre 2,3% contre 1% seulement en 2009.Au-delà des aléas climatiques, la bonne croissance de l'économie nationale en 2010 s'explique en gros par la bonne tenue des activités non agricoles, qui s'accroîtraient de 5,9% au lieu de 1,6% en 2009, expliquent les analystes du HCP. Le secteur secondaire (industrie, mines et BTP) connaîtrait une reprise de 5,1% contre une baisse de 2,8% en 2009 et les activités du tertiaire gagneraient 6,3% au lieu de 4% en 2009. Même le secteur primaire, dans l'hypothèse d'une récolte céréalière de 70 millions de qx, ne manquerait pas de contribuer au bon cru 2010, même un peu relativement.  Toujours selon le HCP, «la demande intérieure continuerait à soutenir la croissance mais à un rythme en baisse». La demande intérieure serait moins forte que l'année dernière, avec un taux de croissance de seulement 4,9% au lieu de 6,2% en 2009 et 10% en 2008. S'agissant du commerce extérieur, et de sa contribution négative à la croissance du PIB, il semble d'après les analystes du HCP, qu'il s'améliore un peu en s'établissant à -1,3 point au lieu de 2 en 2009 et -5,3% en 2008. Quant aux avoirs extérieurs nets, ils poursuivraient leur tendance baissière, observée depuis l'année 2008, selon les perspectives retenues pour les finances extérieures.   Cela dit, le constat est mitigé : non seulement la croissance sera molle mais les déséquilibres risquent de s'aggraver encore plus. En tout cas, rien n'est définitif. La prévision de croissance est susceptible de révision, en fonction des changements. Les analystes du HCP avertissent que leurs prévisions n'intègrent que les données économiques disponibles et les intentions exprimées. Positivons.

162,64 milliards de DH d'investissement

La politique de l'Etat en matière d'investissement public continuerait d'entretenir la demande intérieure et de soutenir la  croissance économique nationale. En  effet, le secteur public devrait contribuer, considérablement, à l'effort d'investissement avec un montant global, s'élevant à 162,64 milliards de dirhams en 2010, en augmentation de 20,4% par rapport à 2009. 
La répartition de l'effort de l'investissement entre les différentes composantes du secteur public se présente comme suit : 45 milliards de DH pour le budget général, les Comptes spéciaux du trésor (CST) et 0,48 milliard pour  les Services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA), 6 milliards de DH pour les collectivités locale et 111 milliards de dirhams pour les établissements et entreprises publics.

Abdelouahed Kidiss

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