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Une brutalité policière qui intervient deux jours après la diffusion d’une autre vidéo d’une cruauté indicible filmée dimanche dernier à quelques kilomètres de Rabat, précisément à Tanger, et diffusée sur les médias sociaux. Elle montre des dizaines d’éléments des forces de l’ordre en train de s’acharner sur un jeune, plaqué au sol et roué de coups avec une barbarie indescriptible.
«C’est une agression inacceptable et condamnable d’autant qu’il s’agit d’un simple sit-in pacifique et non d’une manifestation», nous a indiqué Said Benhamani, avocat. Même son de cloche de la part de Mustapha Manouzi, président du Forum vérité et justice (FVJ) qui n’arrive pas à comprendre l’acharnement des policiers contre les manifestants. «Il s’agit d’un sit-in tenu au centre-ville loin de l’ambassade d’Arabie Saoudite et, du coup, rien n’explique ni ne justifie cette brutalité», nous a-t-il indiqué. Ce dernier est même allé plus loin. Il menace de boycotter la rencontre prévue le 17 octobre prochain pour évaluer le bilan du Forum international des droits de l’Homme tenu dernièrement à Marrakech, si les policiers impliqués dans ces actes de violence ne sont pas traduits devant la justice. « Il y aura certainement une enquête interne et des mesures disciplinaires telles que la suspension ou l’avertissement. Mais cela n’est pas suffisant et les coupables ne doivent pas demeurer impunis », nous a-t-il précisé. Et de poursuivre : «Le contexte actuel ne permet pas ce genre de dérapages. On est à quelques jours de la rentrée parlementaire et politique. Ceci d’autant plus que ces actes de violence interviennent dans un contexte de colère contre l’Arabie Saoudite suite au drame de Mina».
Comment peut-on expliquer cette cruauté des forces de l’ordre ? S’agit-il de dérapages ou d’une politique délibérée de l’Etat ? «A mon sens, il s’agit bien d’une faute personnelle et non de service. L’officier qui brille par sa brutalité dans la vidéo a agi de son propre chef. S’il s’agit d’une politique de l’Etat, le traitement du dossier aurait été autre. On aurait sûrement assisté à des arrestations et des poursuites», nous a expliqué Mustapha Manouzi. Mais qu’il s’agisse d’une faute personnelle ou non, Me Said Benhamani estime que cela n'exonère pas l'administration de sa responsabilité. « Si une action en réparation peut être engagée contre l'agent en question au nom de sa responsabilité civile, celle-ci ne peut avoir pour conséquence de dégager l'administration de sa responsabilité à l'égard des victimes. L’Etat est censé assurer la sécurité physique des citoyens et il est responsable des fautes de ses fonctionnaires à l’endroit des individus et des institutions», nous a-t-il déclaré. Et d’affirmer : «Mais il n’y a pas que la sécurité physique des citoyens qui a été touchée lors de cette intervention brutale des policiers, le droit à la manifestation pacifique et la liberté d’expression des citoyens ont été également violés».
Pis, les principes de base des Nations unies sur le recours à la force et l'utilisation des armes à feu par les responsables de l'application des lois ont été également bafoués. En fait, la force ne doit être utilisée qu'en cas de stricte nécessité et ne doit être utilisée qu'à des fins légitimes d'application des lois. Mieux, aucune dérogation ou excuse ne peut justifier l'usage illicite de la force et ce recours doit toujours être proportionnel aux objectifs légitimes.
Participation du Maroc à une conférence
sur les droits de l'Homme au Mexique
Le Mexique accueille, à partir depuis jeudi, la 12ème Conférence internationale des institutions nationales de promotion et de protection des droits de l'Homme, avec la participation d'une délégation du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH).
La conférence internationale, organisée dans la ville de Merida sous le thème "les objectifs de développement durable : quel rôle pour les institutions nationales des droits de l'Homme?", vise à promouvoir et à renforcer les liens de coopération entre les institutions nationales et les autres acteurs, notamment les organisations de la société civile, les institutions académiques, les entreprises et les institutions législatives.
Cette rencontre de deux jours permettra d'examiner le rôle des institutions nationales des droits de l'Homme dans le processus de mise en œuvre, de suivi et d'examen de l'Agenda 2030 pour le développement durable, et d'identifier et diffuser les bonnes pratiques en la matière, et qui pourraient être utilisées pour faire avancer l'Agenda 2030 pour le développement durable.