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D'un côté, l'effet bénéfique des ultraviolets solaires sur notre épiderme : la production de vitamine D, essentielle à l'absorption du calcium et du phosphore dans l'organisme, évitant le rachitisme. De l'autre, leur effet négatif : la destruction des folates (sels de l'acide folique), intervenant dans la synthèse d'acides aminés et nucléiques. Face à ces deux contraintes, la peau a inventé un processus régulateur : le bronzage. Des chercheurs de la Penn State University ont publié récemment un rapport qui montre que la pigmentation de la peau varie au long de l'année pour optimiser l'équilibre entre capture suffisante d'UV et protection contre leur excès.
Sous les hautes latitudes (Canada, Scandinavie, Russie, Europe de l'ouest...), l'évolution a donné aux populations une peau peu pigmentée pour compenser le faible taux d'UV. Dans les zones intermédiaires (Amérique du Sud, Méditerranée, Chine...), ou l'amplitude du rayonnement selon les saisons est plus grande, ils bronzent - ou pâlissent - plus facilement, pour s'adapter à l'intensité lumineuse. Enfin, sous les tropiques, une peau riche en mélanine protège du sur-ensoleillement, l'exposition tout au long de l'année garantissant par ailleurs un apport suffisant.
L'étude infirme au passage l'idée selon laquelle une peau foncée serait une simple adaptation prémunissant contre les brûlures du soleil et les cancers cutanés, puisque ces affections n'altèrent pas la capacité reproductive des sujets atteints, et n'ont donc pas dû jouer un grand rôle sélectif dans l'évolution de notre espèce.