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Vendredi matin, la police a empêché environ 200 avocats qui se déplaçaient en convoi de voitures et bus de pénétrer dans la province de Sindh, en route vers Islamabad, ont précisé des témoins et des participants. Aucune arrestation n'a été signalée.
Les autorités ont interpellé des centaines de militants politiques et d'avocats ces derniers jours dans le but d'étouffer un mouvement de protestation contre le jeune gouvernement pakistanais, soutenu par les pays occidentaux. Ces derniers souhaitent un Pakistan uni, capable de lutter contre les talibans et Al-Qaïda.
Les avocats demandent au président Zardari de réintégrer les juges renvoyés par l'ancien président Pervez Musharraf, qui avait pris le pouvoir après un coup d'Etat en 1999 et chassé le leader de l'opposition alors Premier ministre Nawaz Sharif. Le mouvement s'est accentué le mois dernier quand la Cour suprême a interdit à Sharif et son frère d'occuper leur siège.
Après cette décision, le gouvernement fédéral a congédié l'administration de la province du Punjab provincial, dirigée par le frère de Sharif, attisant la colère de la région la plus peuplée du Pakistan.
Sharif a déclaré jeudi soir qu'il ne voulait pas déstabiliser le gouvernement, mais a de nouveau appelé Zardari à réintégrer les juges. En repoussant cette demande, Zardari va "écourter sa vie politique", a-t-il prévenu sur une télévision locale. "Je ne pense pas qu'il puisse terminer son mandat de cinq ans". Le mouvement des avocats, du parti de Sharif et d'autres petites formations, ont appelé à "une longue marche" qui devait débuter jeudi dans tout le pays. Les manifestations doivent converger lundi devant le parlement à Islamabad et organiser un sit-in. Des responsables du gouvernement ont indiqué qu'ils autoriseraient les manifestants à se réunir dans un parc proche de la capitale, espérant les empêchant de se masser devant le parlement ou tout autre lieu du centre d'Islamabad.
Par ailleurs, vingt quatre personnes ont été tuées dans deux tirs de missiles américains jeudi sur les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, ont annoncé vendredi des responsables locaux.
Les deux missiles tirés par des avions sans pilote ont atteint un camp d'entraînement de talibans dans la zone tribale de Kurram, voisine de la frontière afghane, selon ces responsables.
"Le bilan s'est alourdi après la découverte de nouveaux corps et les insurgés fouillent toujours les décombres", a déclaré à l'AFP un responsable de l'administration locale.
Un responsable des services de sécurité, parlant sous couvert de l'anonymat, a ajouté que parmi les morts se trouvaient des "étrangers", terme désignant les combattants du réseau Al-Qaïda, et que 50 autres insurgés avaient été blessés.
Selon un autre responsable, des exercices d'entraînement étaient en cours au moment de la frappe.
Une trentaine de ces frappes, attribuées aux forces américaines stationnées en Afghanistan, qui sont seules à posséder des drones dans la région, ont visé les zones tribales depuis août 2008, faisant plus de 330 morts.