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A l’entame de ce communiqué, le SNOMPH explique que «contrairement à ce qu’affirme le management de cette société basée à Tan Tan, le syndicat s’interdit de porter crédit à une démarche basée sur le chantage à l’Etat au détriment des intérêts des marins pêcheurs».
Le SNOMPH précise que «l’OMP est, à l’instar d’autres sociétés opérant dans le secteur, dans une situation financière difficile », mais sa décision «hasardeuse» de mettre fin à l’activité «interpelle à plus d’un titre» du fait qu’elle a été prise dans une «conjoncture favorable marquée par la reprise des captures de poulpe». Et d’ajouter : «Cette décision a privé la société d’un chiffre d’affaires potentiel de 196 millions de DH, une manne financière dont la société avait besoin».
Par ailleurs, il indique que «la crise de l’OMP est plus profonde» et évoque «un manque de confiance dans sa gestion», en mettant en exergue «la rupture des lignes de crédit de la BMCE bank et, plus révélateur encore, le refus de la société italienne la MARR, acheteur historique de l’OMP, de lui accorder un crédit fournisseur comme il est d’usage dans la filière».
Dans ce sens, il souligne l’existence d’une «volonté de lier le sort de 1200 marins, actuellement au chômage forcé et sans indemnités, au lancement hypothétique d’un projet sardinier et de construction navale défit toute logique entrepreneuriale». Au contraire, signale le SNOMPH, «cette stratégie menée par le management de l’OMP vise à installer une nouvelle rente plutôt que de sauver sa filière de pêche hauturière céphalopodière».
Il ajoute également que «le projet en question se base sur l’équipement des navires côtiers d’une technologie coûteuse, dont les armateurs visés ne sont pas d’accord et ne peuvent assumer le financement qu’à travers des emprunts bancaires et des subventions de l’Etat».
Le SNOMPH souligne aussi que «l’objectif de la qualité de la ressource sardinière débarquée a déjà été réglé par la mise en place du programme Ibhar» en dénonçant «l’attitude du PDG du groupe» qu’il qualifie d’«incontestablement non citoyenne, immorale, ignoble et dangereuse» et «l’instrumentalisation de la précarité de ses ouvriers».