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La section d’Aït Melloul de l’Association nationale des martyrs, disparus et ex-détenus du Sahara marocain (AFMDPSM),
a organisé hier dans la matinée, une
manifestation
de protestation devant l’antenne locale de la Fondation Hassan II
des œuvres sociales des anciens combattants
et militaires.
Plusieurs centaines
de membres des familles de ces soldats ont scandé des slogans dénonçant l’oubli et l’indifférence dont elles s’estiment être victimes de la part des services sociaux des FAR. Elles mettent en avant les sacrifices consentis par ces soldats pour la patrie et les souffrances endurées par les ex-détenus dans les geôles de Tindouf pour demander une
reconnaissance morale
et matérielle de la part de leurs pairs. Dans ce bref entretien, Brahim El Aairaj, secrétaire général de la section locale de l’Association revient
succinctement sur les principales revendications de ces familles.
Libération: Voulez-vous nous parler de votre association et ses objectifs?
Brahim El Aairaj : Comme dans toutes les guerres, les dégâts humains parmi les combattants sont toujours aussi catastrophiques que les dommages collatéraux engendrés . La guerre menée par le Maroc pour la libération de son Sahara a fait des martyrs tombés sur le champ d’honneur, des détenus dans les geôles de l’Algérie et du Polisario et des disparus. Plus de trois décennies après, les conditions sociales, matérielles et psychologiques des familles de ces derniers se sont dégradées. C’est dans ces circonstances qu’est née, en 1990, notre association dont les membres sont des veuves, orphelins et anciens détenus de la guerre du Sahara.
Parmi les principales revendications des familles des martyrs, la carte dite de Pupille de la nation. Quels avantages procure-t-elle ?
Cette carte se donne à tous les orphelins de guerre, c’est-à-dire aux personnes dont les parents sont morts sur le champ d’honneur. Elle offre à son détenteur plusieurs avantages. Notamment la gratuité des services sanitaires, du transport, la priorité à l’accès aux écoles et instituts …Mais aussi le droit à une pension de 15.000 DH par an. Toutefois, 99% de nos adhérents ne possèdent pas cette carte. Les ayants droit sont privés de ce droit. A Aït Melloul le recensement fait état de l’existence de 300 orphelins.
Pour les ex-détenus en Algérie et dans les prisons du Polisario, que demande votre association pour réparer le préjudice moral ?
Les violations des droits humains infligées aux ex-détenus dans les geôles de l’Algérie et du Polisario, tout au long de leur détention sont des faits avérés. Nous appelons les instances internationales de protection des droits humains à user de leur poids pour traduire leurs auteurs devant la Cour pénale internationale pour crimes de guerre. De même pour les portés disparus, nous demandons que toute la vérité sur les conditions de leur disparition ou décès soit établie. Nous demandons, par ailleurs, à ce que les dépouilles de nos martyrs retenues par les ennemis de l’intégrité territoriale soient restituées à leurs familles. Côté marocain, il est indispensable que soit érigé dans la capitale du Royaume un monument commémoratif (un mémorial) à la gloire de nos martyrs et disparus.
Et pourquoi ne pas instituer une journée nationale du martyr et du disparu marocain dans le conflit du Sahara ?
Quant à la réparation du préjudice matériel des familles, il ne peut y avoir de solution, sans généralisation de la carte de la Pupille de la Nation à l’ensemble des fils des martyrs et le dédommagement de tous les ayants droit pour les années passées, depuis la date de la création de la Fondation des œuvres sociales des FAR, en 1982 à nos jours.
a organisé hier dans la matinée, une
manifestation
de protestation devant l’antenne locale de la Fondation Hassan II
des œuvres sociales des anciens combattants
et militaires.
Plusieurs centaines
de membres des familles de ces soldats ont scandé des slogans dénonçant l’oubli et l’indifférence dont elles s’estiment être victimes de la part des services sociaux des FAR. Elles mettent en avant les sacrifices consentis par ces soldats pour la patrie et les souffrances endurées par les ex-détenus dans les geôles de Tindouf pour demander une
reconnaissance morale
et matérielle de la part de leurs pairs. Dans ce bref entretien, Brahim El Aairaj, secrétaire général de la section locale de l’Association revient
succinctement sur les principales revendications de ces familles.
Libération: Voulez-vous nous parler de votre association et ses objectifs?
Brahim El Aairaj : Comme dans toutes les guerres, les dégâts humains parmi les combattants sont toujours aussi catastrophiques que les dommages collatéraux engendrés . La guerre menée par le Maroc pour la libération de son Sahara a fait des martyrs tombés sur le champ d’honneur, des détenus dans les geôles de l’Algérie et du Polisario et des disparus. Plus de trois décennies après, les conditions sociales, matérielles et psychologiques des familles de ces derniers se sont dégradées. C’est dans ces circonstances qu’est née, en 1990, notre association dont les membres sont des veuves, orphelins et anciens détenus de la guerre du Sahara.
Parmi les principales revendications des familles des martyrs, la carte dite de Pupille de la nation. Quels avantages procure-t-elle ?
Cette carte se donne à tous les orphelins de guerre, c’est-à-dire aux personnes dont les parents sont morts sur le champ d’honneur. Elle offre à son détenteur plusieurs avantages. Notamment la gratuité des services sanitaires, du transport, la priorité à l’accès aux écoles et instituts …Mais aussi le droit à une pension de 15.000 DH par an. Toutefois, 99% de nos adhérents ne possèdent pas cette carte. Les ayants droit sont privés de ce droit. A Aït Melloul le recensement fait état de l’existence de 300 orphelins.
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Et pourquoi ne pas instituer une journée nationale du martyr et du disparu marocain dans le conflit du Sahara ?
Quant à la réparation du préjudice matériel des familles, il ne peut y avoir de solution, sans généralisation de la carte de la Pupille de la Nation à l’ensemble des fils des martyrs et le dédommagement de tous les ayants droit pour les années passées, depuis la date de la création de la Fondation des œuvres sociales des FAR, en 1982 à nos jours.