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Déjà au mois de novembre dernier, les prix du Brent cumulaient une hausse de 4% par rapport à octobre, pour atteindre en moyenne 77 dollars le baril. D'après les analystes de Bank Al Maghrib, cette évolution s'explique par la baisse des stocks mondiaux, en particulier aux Etats-Unis, la dépréciation du dollar et les perspectives d'une hausse de la demande pétrolière mondiale en 2009 et 2010 principalement en Chine et en Inde.
Sur les onze premiers mois de l'année 2009, le cours du baril du Brent a atteint en moyenne 60,7 dollars le baril, au lieu de 102,7 dollars le baril durant la même période de l'année précédente, demeurant ainsi en repli de 69% en glissement annuel.
Selon les dernières projections économiques mondiales d'octobre 2009 du FMI, le prix du pétrole devrait terminer l'année 2009 à un niveau moyen de 61,5 dollars le baril, avant de culminer à 76,5 dollars en 2010. Cette révision à la hausse, notent les conjoncturistes de BAM, marque une rupture avec l'édition des perspectives de juillet 2009 qui prévoyait des prix respectifs de 60,5 et 74,5 dollars le baril. Sur le marché des futures, le prix du pétrole s'établirait en moyenne à 82,1 dollars le baril en 2010 et à 85,7 dollars en 2011.
Globalement, ces prévisions d'évolution du marché pétrolier intègrent essentiellement l'amorce du redressement de l'activité économique mondiale, le regain de confiance des investisseurs pour le marché pétrolier et les révisions à la hausse de la demande mondiale en 2010. L'essentiel de la croissance de la demande pétrolière mondiale, émanera principalement de la Chine, de l'Inde, du Moyen-Orient, de l'Amérique latine et des pays non membres de l'OCDE, écrit dans le rapport de la Banque centrale.
Spéculation
et stockage en mer
Lors de sa dernière réunion dans la capitale angolaise, l'Opep a convenu de ne pas modifier ses quotas de production, mais l'organisation aura «la rude tâche de les faire mieux respecter si elle veut aboutir à une réduction sensible des stocks de brut mondiaux ». Les restrictions de production mises en place fin 2008 par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont permis de faire remonter les prix pétroliers. Le brut léger américain (WTI), tombé à 40 dollars le baril en début d'année, se traitait au-dessus de 73 dollars mardi dernier.
"Entre 70 et 80 dollars (le baril), tout le monde est content", a dit le ministre saoudien du Pétrole Ali al Naimi. "Le prix actuel est bon pour les consommateurs, les producteurs et les investisseurs. "L'Arabie Saoudite, plus gros producteur du cartel, a clairement indiqué qu'elle ne souhaitait pas laisser filer les cours de l'or noir afin de ne pas entraver la reprise économique mondiale. Mais l'Arabie Saoudite a manifesté son inquiétude face au manque de respect des réductions de production décidées l'an dernier. Ce non-respect a contribué au stockage dans les pays industrialisés, qui se situe désormais à 60 jours de demande. S'y ajoute un volume exceptionnellement important de stockage en mer.
Mais l'Organisation n'a guère les moyens d'obliger ses membres à tenir leurs engagements. "Nous leur demandons toujours d'essayer au moins de mettre en pratique la décision qui a été prise", a dit le secrétaire général Abdullah al-Badri.
Pour rappel, l'Opep avait décidé en décembre 2008 de réduire sa production de 4,2 millions de barils par jour (bpj) par rapport à septembre 2008. Mais cette restriction n'est plus respectée qu'à 60% environ actuellement, contre 80% en février. Il a en résulté environ 800.000 bpj de plus, soit 3%, dans l'offre de l'Opep au cours des neuf derniers mois.
L'objectif implicite de production de l'Opep, hors Irak, est de 24,84 millions de barils par jour. Le secrétaire général de l'Opep a souhaité que les restrictions soient respectées à hauteur de 75%. L'Angola, l'Iran et le Nigeria sont les trois mauvais élèves en la matière. Certains analystes remarquent que l'Opep pourrait être contrainte de contrôler les quotas si elle veut maintenir les cours au-dessus de 70 dollars le baril en 2010.
"Les investisseurs pourraient être agacés par le refus de l'Opep (de respecter les quotas) et, étant donné les fondamentaux baissiers du secteur de l'énergie, le cartel peut s'estimer heureux que les prix ne soient pas plus bas qu'ils ne le sont actuellement", commente Edward Meir, chez MF Global. "Si les membres se limitent aux niveaux de production convenus, cela permettra de faire disparaître du marché plus d'un million de barils par jour", expliquait-on. "Il n'y a pas besoin de réviser les quotas, il faut juste les respecter."