Mais il n’y aurait peut-être pas besoin de rappeler à un peuple embrassant l’Islam depuis la nuit des temps les devoirs et les attitudes qui vont avec, en rapport étroit avec une piété se faisant manifeste, un mois durant.
Le vœu le plus cher, le plus pressant surtout, serait plutôt de souhaiter à ces millions de citoyennes et de citoyens peuplant le plus beau pays du monde de se voir débarrassés au plus vite d’un cabinet qui a tout l’air de vivre dans un nuage, dans une bulle faite de satisfecit béat et d’illusions sans fin mensongères, tout en coinçant la bulle, étant là à ne rien faire, ou plutôt si : commettre des déclarations berceuses par-ci ou endormeuses par-là.
Là, c’était autour de Madame Nadia Fettah, ministre de l’Economie et des Finances de son état (excusez du peu), de voler la vedette au Sieur Mostafa Baytasse qui se trouve être porte-parole de ce même gouvernement bien généreux en déclarations creuses comme en promesses sans lendemain, mais qui, au fait, propose en permanence des étals de marchandises de tous genres à des prix défiant de loin toute concurrence. Sauf que ce sont des prix imaginaires n’existant que dans ses sempiternels speechs.
La ministre, elle, a pris le relais pour nous dire les yeux dans les yeux, ou presque, que « les marchés nationaux sont approvisionnés en quantités abondantes de produits de grande consommation ». De même que « l’offre en produits agricoles (fruits et légumes) est suffisante et répond aux besoins nationaux ». Et quoi d’autre ? Ah, oui ! Ne partez pas ! Les grandes soldes dans l’échoppe gouvernementale continuent de plus belle, puisque, dixit Madame la ministre, concernant les viandes, et en particulier la viande rouge, «l’offre est suffisante et couvre les besoins nationaux». Et pour ce qui est du poisson, que l’on se rassure dans un pays pourtant où la sardine est devenue un luxe, «la production nationale a connu une hausse notable».
On voudrait bien le croire. Mais pour notre malheur, la seule hausse plus que notable, c’est celle des prix. Et c’est d’autant plus énigmatique que l’abondance est là, comme aiment bien se le répéter les ministres de cette «majorité» qui terrasse au quotidien la quasi-totalité. Mais que peut-elle bien valoir la supposée abondance, si c’est hors de prix, si c’est inaccessible ?
Et puis, si c’est pas risible, ridicule et foncièrement déconcertant, toutes ces campagnes de contrôle des prix organisées tambour battant à l’avènement de chaque Ramadan !!
Que devrait-on penser au fait d’une personne qui, par exemple, ne se rappelle l’existence de Dieu qu’une fois le Ramadan est là ?
C’est du pareil au même.
Par Mohamed Benarbia