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L’Exécutif avait proposé la baisse de l’impôt sur le revenu à raison de 2 points sur 4 ans, ce qui permettra aux salariés de gagner entre 50 et 430 DH, l’augmentation des salaires d’un 1% étalée sur 4 ans, et celle des allocations familiales.
Selon Abdelkrim Madoun, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNEsup), syndicat qui a pris part à la réunion, les centrales syndicales ont estimé que l’offre gouvernementale était insuffisante et ne répondait pas aux attentes des salariés et des fonctionnaires d’une part, et des revendications syndicales d’autre part.
Il a également affirmé que les syndicats ont décidé d’adresser une lettre au chef du gouvernement dans laquelle ils lui rappellent leurs principales revendications concernant l’augmentation des salaires, la réforme des caisses de retraite, l’institutionnalisation du dialogue social et la mise en application de l’accord signé en 2011 avec le gouvernement d’Abass El Fassi.
Anticipant la réaction des centrales syndicales, le chef du gouvernement avait tenté, samedi dernier, lors d’une conférence devant les étudiants de l’Ecole nationale des industries du textile et de l'habillement, d’imputer la responsabilité de l’échec et du blocage du dialogue social aux centrales syndicales qui n’ont pas accepté l’offre présentée par son gouvernement. Mais il s’est montré optimiste en prétendant qu’il parviendrait à un accord avec les centrales syndicales avant la fin de son mandat.
Il convient de rappeler que les relations entre les centrales syndicales et le gouvernement avaient été marquées par la vive tension induite par le refus catégorique de l’Exécutif d’appliquer le reliquat de l’accord de 2011 et d’ouvrir le dialogue social avec elles tout en exploitant à fond les divisions du secteur syndical.
En ce qui concerne la réforme des caisses de retraite, Abdelilah Benkirane a souligné samedi que son gouvernement appliquera coûte que coûte et sans concertation avec les centrales syndicales, sa réforme de la Caisse marocaine de retraite jugée par lui comme «généreuse contre toute logique », vu que certains fonctionnaires perçoivent des pensions supérieures à leurs salaires.
Il s’est pourtant abstenu d’user de la même logique à propos des retraites des ministres en refusant catégoriquement de les supprimer ou de leur appliquer les mêmes recettes qu’il est en train d’imposer aux fonctionnaires. Les étudiants n’ont pas été dupes puisqu’ils sont vite montés au créneau pour exprimer leur farouche opposition à des retraites ministérielles qu’ils ont qualifiées de rente politique que le gouvernement cherche à maintenir contre vents et marées. «On ne peut pas supprimer les retraites des ministres de manière définitive», a-t-il estimé en guise de réponse du berger à la bergère. Et d’ajouter qu’ «il y a des ministres qui sont dans le besoin parce qu’ils n’ont pas trouvé de travail après leur départ de l’Exécutif».