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La croissance ne sera pas au rendez-vous en 2010 au Maroc, a d'emblée déclaré Habib El Malki lors de cette rencontre qu'il animait entouré d'experts du CMC. En effet, selon les projections du Centre marocain de conjoncture, elle devait s'établir à 2,8% contre 3,2% annoncée l'année dernière.
La révision à la baisse du taux de croissance a été dictée par " un certain nombre de facteurs nouveaux et contraignants dont on ne soupçonnait pas la brutalité (et qui aurait pesé sur les perspectives) ", a justifié le président du CMC. Après avoir dépeint une économie mondiale mal en point qui aura déjà englouti quelque 5000 milliards de $ pour développer des plans de relance. Et dont la reprise, contrairement aux pronostics annoncés par plusieurs organisations, teintés d'optimisme largement déterminé par les plans de relance, reste " très timide ".
C'est pourtant dans ce contexte international incertain et fortement contraignant qu'évolue le Maroc. Un environnement de forte dépression préjudiciable pour l'économie marocaine qui devait subir en 2010 voire 2011 les impacts certains de la crise budgétaire et monétaire qui a secoué l'Europe ; mais aussi les différentes politiques mises en place pour l'endiguer. L'Europe étant un partenaire important.
Le Maroc sera donc touché de manière forte en 2010. Ce que craignaient un échantillon représentatif des opérateurs, sondés en février et juillet 2009 par le CMC. Selon la publication spéciale de l'institution, " 80% d'entre eux avait pressenti que les effets de la crise mondiale se feraient pleinement sentir au Maroc avec un effet de décalage de 18 à 24 mois ".
La révision à la baisse du taux de croissance est attribuée aux intempéries qui ont touché pas mal de cultures, infrastructures et le bétail. Ce qui a occasionné des pertes de production et de valeur ajoutée que nous avons estimés à 0,7% du PIB ", a souligné Habib El Malki. Bien qu'elle soit relativement intéressante, la campagne agricole a aussi négativement influencé les prévisions, a-t-il déclaré précisant qu'il s'agit là d'" un taux réaliste qui prend en considération la nouvelle réalité ". Et d'ajouter que l'année 2010 sera marquée par un creux conjoncturel ; une baisse des investissements publics, des recettes fiscales de l'ordre de 3,5%. La consommation ne connaîtra pas la vitalité qui a été la sienne durant les précédentes années. On enregistrera un recul prononcé dans l'achat des voitures et des matériels électroniques. " Et si les tendances se vérifient, il y aura une reprise du taux de chômage de 9% à 11%".
Pour ce qui est des perspectives, les experts du CMC proposent un ciblage de la croissance, le renforcement des dispositifs d'incitation, la poursuite de la politique monétaire pratiquée par Bank Al Maghrib, instaurer un système industriel cohérent et homogène entre autres. Mais, surtout éviter toute pratique qui représenterait un coût social de nature à aggraver la situation actuelle.
Malgré cela, il reste quelques signes d'espoirs. La reconfiguration de l'économie mondiale est si évidente que " le Maroc doit être attentif à tous ces changements qui sont porteurs à terme de nouvelles opportunités dans bien de domaines qui feront de nouveaux foyers de croissance. Car la nouvelle économie mondiale ne se construira pas à l'ouest. Elle se construit progressivement au sud", ont conclu les intervenants.