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Si oui, quelles sont les mesures de prévention qui vont être mises sur pied pour accompagner son déroulement ?
Pour le moment, aucune décision définitive n’a été prise. Mais les déclarations des responsables marocains et européens, notamment espagnols, se sont multipliéesces derniers jours à son propos sans être forcément concordantes.
En effet, le Maroc semble un peu sceptique à son propos. C’est ce qu’on peut du moins déduire de la déclaration du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, qui a déclaré mardi à la Chambre des conseillers qu’elle devra être abordée à la lumière des exigences imposées par la pandémie de Covid-19. Il a aussi souligné que la date de son lancement, à savoir le 4 juin se trouve déjà dépassée et que les conditions pour la lancer continuent à faire défaut.
L'autre élément qu’il a évoqué a trait aux frontières dont la date d'ouverture n'est pas encore connue avec précision d’autant que la question de l'ouverture des frontières des pays par lesquels transitent les MRE reste peu claire qu'il s'agisse de celles de l'Espagne et de la France ou bien de celles qui séparent l'Italie de ce dernier pays.
Nasser Bourita a, par ailleurs, ajouté que l'opération Marhaba devra être traitée sur la base de toutes ces considérations qui sont intimement liées au contexte de la pandémie de Covid-19.
Par contre, les responsables espagnols laissent entendre que Madrid serait favorable au maintien de cette opération qui est « très importante pour l’Espagne », selon une déclaration de la porte-parole du gouvernement espagnol, Maria Jesús Montero, rapportée par Europa Press.
Celle-cin’a pas manqué de souligner que cette opération doit être « coordonnée » avec les autres pays européens pour éviter la propagation du Covid-19 sur le continent africain.
Pour cela, elle a mis l’accent sur l'importance de « très bien » coordonner toutes les mesures de sécurité sur tous les lieux où les MRE se regroupent habituellement pour se rendre dans leur pays d'origine.
« Toutes ces questions nécessitent un dialogue étroit avec le Maroc et lorsque les décisions seront prises d'un commun accord avec ce pays, nous serons en mesure de voir comment et dans quelles conditions l'opération de transit du Détroit peut être maintenue cette année », a précisé la responsable espagnole.
Pour sa part, Maite Pagazaurtundúa, députée européenne (issue du parti espagnol Ciudadanos) et vice-présidente de la commission des libertés du Parlement européen, a appelé mercredi le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, à œuvrer pour que les institutions européennes soutiennent l'Espagne dans l’organisation de l’opération et à entamer, dans le cadre de ses compétences diplomatiques, des contacts avec les autorités marocaines afin de coordonner les efforts communs.
Dans une lettre qu’elle lui a adressée, l'eurodéputée a estimé que le soutien européen est nécessaire dans cette opération, car le gouvernement de Madrid supportera l'essentiel de la charge de cette opération qui se déroulera dans un contexte exceptionnel marqué par la pandémie.
Elle a, par conséquent, préconisé que l'Agence européenne Frontex puisse mettre la main à la pâte. « Bien que l'Espagne possède une vaste expérience dans la gestion de ce mouvement massif qui touche 3 millions de personnes chaque année, le problème a, de par sa nature, une dimension de compétence européenne et doit bénéficier d'un soutien européen », a-t-elle soutenu en substance.
Certains responsables andalous ont, quant à eux, mis en garde contre l’afflux massif de personnes qui aura lieu si l’opération de transit est maintenue cette année. A titre d’exemple, le maire d'Algésiras, José Ignacio Landaluce, a fait savoir au ministère de l'Intérieur que « l'opération n'ayant pas eu lieu au cours du mois de juin, les arrivées de juillet pourraient être massives et cela affectera directement la ville ». Pour cela, il a demandé l’appui et la présence de l’armée espagnole durant cette opération qui serait, selon lui, « la plus difficile de l’histoire ».
Les préférences des MRE sériées par la Douane
Lors de la campagne Marhaba 2019, 44% des MRE ont opté pour la voie aérienne pour rejoindre le territoire national et 38% ont choisi la voie maritime, fait savoir la même source, relevant que les entrées par voies terrestre et aérienne ont gagné 5 points par rapport à la campagne 2018, aux dépens de la voie maritime qui a enregistré un recul de 5 points.
L'ADII a également souligné que l’examen des entrées par bureau, entre 2018 et 2019, laisse apparaître une hausse spectaculaire des entrées au port d'Al Hoceima de 181% et à Bab Melilla et Bab Sebta (61%), ainsi qu'un repli au port de Nador (28% ).
Par ailleurs, le rapport a indiqué que la voiture de tourisme est le véhicule le plus utilisé par les MRE avec une part de 97%.