-
Rencontre de communication pour la présentation des principaux contenus des propositions de révision du Code de la famille
-
A l'ONU, un soutien multiforme et constant au plan d'autonomie et à la souveraineté intangible du Maroc sur son Sahara
-
La Chambre des députés du Paraguay ratifie son soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara
-
Suresh Kumar: Le plan d’autonomie, une solution réaliste face à l’instabilité régionale
-
Accord de coopération entre le CSEFRS et le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration
Un justificatif de vaccination pour les voyageurs
Si l’on met de côté la volonté somme toute logique portée par l’Organisation onusienne de donner la priorité à la vaccination à « des personnes qui en ont le plus besoin » comme l’a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur de l’OMS, lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Genève, il faut dire que l'institution spécialisée dans la santé publique marche clairement sur des œufs. Notamment lorsqu’il s’agit de prendre position sur la vaccination obligatoire. « Je pense que nous n’envisageons pas que des pays créent un mandat obligatoire pour les vaccinations», a dans un premier temps expliqué Kate O’Brien, directrice du département des vaccins à l’OMS avant de nuancer ses propos dans une volte-face pour le moins surprenante : « Mais il peut y avoir certains pays ou certaines situations dans des pays où les circonstances professionnelles l’exigent ou recommandent fortement de se faire vacciner», a-t-elle conclu en pointant du doigt à demi-mot les pays qui risquent de soumettre les voyageurs entrant dans leurs territoires à un justificatif de vaccination. Justificatif qui prendra certainement la forme d’un passeport sanitaire.
L’urgence économique précipite les essais cliniques
En réalité, à travers cet entre-deux, l’Organisation mondiale de la santé tente de se blanchir dans le cas où les campagnes de vaccination à travers le monde tourneraient mal. Car comment expliquer une telle frilosité dans le texte, si ce n’est pour se dédouaner d’une future catastrophe sanitaire ? Certes l’urgence de la situation économique, en particulier, est un argument de poids pour les laboratoires pharmaceutiques qui ont développé un vaccin anti-Covid-19 sans aller au bout de la phase 3 des essais cliniques. Mais en parallèle, il ne faut pas oublier que pour des maladies moins dangereuses que le nouveau coronavirus, le temps de développement des vaccins fut autrement plus long. Pour rappel, neuf ans ont été nécessaires pour développer un vaccin contre la rougeole après l’isolement du virus en 1954, et plus de vingt ans ont été nécessaires avant qu’un vaccin contre la polio soit approuvé, contre moins d’un an pour le vaccin contre le coronavirus. Une comparaison forcément inquiétante.
Les préparatifs vont bon train dans le pays
Mais le Maroc n’en a cure. Les préparatifs vont bon train dans le pays pour accueillir le vaccin développé par l’entreprise d’Etat chinoise Sinopharm, en attendant son approbation et l’autorisation de sa commercialisation qui devraient être accordées par la « Food and Drug Administration » chinoise dans une à deux semaines. En effet, la logistique nécessaire pour l’acheminement des doses depuis leur lieu de production n’est pas une mince affaire. D’ailleurs, l’Association du transport aérien international (IATA) ne s’est pas trompée en pressant les gouvernements « d’entreprendre, avec les intervenants de l’industrie, une planification minutieuse pour être en mesure d’agir lorsque le vaccin contre la Covid-19 sera approuvé et prêt à la distribution ». Par avion sur de longues distances d’abord puis via des véhicules sur route. La chaîne de froid sera également capitale dans la préservation du précieux antidote pendant et à la fin du trajet. Selon nos informations, les préparatifs sont quasiment bouclés. Mais si Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, avait expliqué que « l’approvisionnement du vaccin sera assuré à l’échelle territoriale et nationale, alors que la répartition des doses se déroulera aux niveaux local et provincial», il semblerait que ce soit l’inverse sur le terrain. Par exemple, à Azilal, tout est prêt pour accueillir les vaccins et commencer la campagne, alors qu’à Casablanca et dans d’autres grandes villes, les préparatifs ne sont pas encore terminés. Ce n’est pas plus mal, pour une fois que le monde rural est privilégié, on va pas s’en plaindre.