-
Les communes de Lagouira et Dakar s’engagent à renforcer leur coopération décentralisée
-
Le soutien exceptionnel au secteur de la presse et de l'édition prendra fin mars prochain
-
Appel pour une approche scientifique et juridique bien réfléchie dans l'élaboration du nouveau Code de la famille
-
14ème Conférence des ministres arabes de l’Education à Doha : Adoption d'un document de référence pour renforcer l’enseignement inclusif
-
La Grande Mosquée de Paris antre de la propagande algérienne
Le voyage marocain de B. Delanoë, toujours prompt à rappeler ses origines tunisiennes, a résolument pour objectif " de faire le point sur les engagements pris, de donner un nouvel élan dans la coopération entre Paris, Rabat et Casablanca et d'actualiser un pacte d'amitié". " Les occasions de nous parler, nous épauler, nous écouter. Les raisons de nous interpeller sont nombreuses ! ", s'exclame celui qui administre depuis dix ans le quotidien des Parisiens.
Entre espaces verts et urbanisme, les voies de la coopération entre Paris, Rabat et Casablanca sont plus qu'explorées, concrétisées. L'exemple du jardin d'essais de Rabat est allègrement brandi autant que d'autres projets pour l'embellissement de Rabat la verte et Casablanca la mégapole. Mais il n'y a pas que cela. Quand Delanoë, Oualalou et Sajid se rencontrent, il est aussi et surtout question d'universités -la coopération entre le lycée casablancais Mohammed VI et celui parisien Henri IV est une aujourd'hui une réalité-, d'habitat indigne et de relogement, de culture avec le musée d'art moderne ou encore de musique avec l'orchestre philarmonique d'ici et de là-bas. " Les nourritures de l'esprit sont extrêmement importantes pour moi. Il ne saurait y avoir de société urbaine moderne sans culture ", affirme le créateur des nuits blanches de Paris, celui-là même pour qui les abattoirs de Casablanca et les anciennes pompes funèbres de Paris, deux espaces désormais dédiés à la culture et à l'art, sont des expériences (presque) similaires.
Il arrive aussi que le tramway, qu'il soit r'bati ou casablancais, traverse ces rencontres au sommet. L'échange d'expérience, soutient Bertrand Delanoë, ne peut être qu'intéressant. " Le volet psychologique n'est jamais négligeable", fait-il valoir.
En lieu et place des pouvoirs restreints des maires marocains, le maire de Paris préfère, lui, parler des rapports simples et respectueux qu'il entretient avec ces édiles. " Mes interlocuteurs sont les maires du Maroc. Je travaille avec eux. Je sens en eux envergure et légitimité. Ce qui ne m'empêche pas de parler avec les autorités marocaines ", déclare Delanöe qui devait rencontrer, hier vendredi, le premier ministre Abbas Al Fassi et le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Saad Hassar.
Le premier voyage de ce membre en vue du PS français remonte à l'avènement de l'alternance et à Abderrahmane Youssoufi, premier ministre. " Depuis, beaucoup de choses se sont concrétisées. Je pense au tramway, à la réhabilitation de la médina de Casablanca que je connais bien. Casablanca est en train d'inventer son 21ème siècle. Pour moi, l'un des principaux défis du Maroc en ce 21ème siècle, c'est la cohésion de société urbaine. Il n'y a pas de cohésion sans esprit de justice ".
De Rabat, ce jeudi soir, le maire de Paris s'interdira de commenter une actualité française plutôt mouvementée. Pas question de parler politique intérieure, franco-française. C'est tout juste s'il évoquera cette identité nationale qui a fait couler beaucoup d'encre depuis la loi Besson. " Je viens de Tunisie, il est né au Maroc. Disons que nous ne payons pas nos dettes envers ces pays de la même manière. J'aime la France qui sait se faire aimer ", conclut celui qui est à l'origine de la Place Mohammed V, compagnon de la Libération, à Paris, à deux pas de l'Institut du Monde Arabe et qui s'apprête à lancer en janvier prochain les travaux de l'Institut des cultures de l'Islam.