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« Le gouvernement, tout en imputant aux syndicats appelant à la grève la responsabilité de cette décision, n'acceptera aucune atteinte à la liberté du travail, ni aucun préjudice aux intérêts des citoyens », a déclaré à ce propos le ministre de la Communication, Mustapha Khalfi, au sortir du Conseil de gouvernement tenu jeudi à Rabat pour faire front commun contre les revendications légitimes maintes fois réitérées par les centrales syndicales et que l’Exécutif tergiverse à satisfaire. Le comble de l’absurde, c’est que Khalfi a prétendu que le gouvernement « ne comprend ni les motivations, ni les causes » de la grève annoncée par les cinq centrales syndicales les plus représentatives du pays, en l’occurrence la FDT, la CDT, l’UMT, l’UGTM et l’ODT et sur lesquelles la centrale syndicale des islamistes, l’UNTM, n’a pas pipé mot.
Sur un ton menaçant digne du plus endurci des sécuritaires plutôt que d’un ministre de la Communication, Mustapha Khalfi a prétendu que la grève du 29 octobre « pourrait porter atteinte à la paix sociale dont jouit le Maroc dans son environnement ».
Le ministre pjdiste a même forcé le trait en prétendant que le dialogue social avec les centrales syndicales n'a jamais été gelée et que le gouvernement avait tenu sept réunions avec les centrales syndicales. Mais la réalité est que ces réunions dont il a fait l’apologie ont davantage consisté en des monologues qu’en des espaces de dialogue et de concertation destinés à trouver des solutions pertinentes à des problématiques sociales telles que la réforme des régimes de retraite et de la Caisse de compensation.
Un autre fait qui contredit la déclaration de Khalfi au nom du gouvernement est que la dernière réunion entre les centrales syndicales et l’Exécutif dans le cadre du dialogue social date du mois d’avril dernier, qu’elle a été tenue à la veille de la Fête du travail et que le chef du gouvernement avait promis aux syndicats de se réunir avec eux après le 1er mai. Une promesse qu’il n’a jamais tenue, d’où le fait que les centrales syndicales se soient rendu compte que ce qu’il avait promis avant qu’ils ne battent le pavé n’était qu’un stratagème usité dans le seul objectif de permettre à ce que la Fête du travail se déroule dans le calme et sans tension aucune.
Plus grave encore, dans sa déclaration, le ministre de la Communication a laissé entendre que le gouvernement appliquera coûte que coûte sa « réforme » des régimes de retraite en dépit de l’opposition des principales centrales syndicales. «Les grèves ne résoudront pas la crise du régime des retraites et le gouvernement est déterminé à assumer sa responsabilité dans la concrétisation de cette réforme vitale, qui tarde depuis une décennie, et ce, en dépit de son coût financier et politique ». Ce qui atteste du fait qu’il n’a jamais eu l’intention de déroger à une habitude qu’il a initiée depuis son investiture en 2012, à savoir prendre les décisions à propos des grandes réformes de manière unilatérale, sans concertations préalables, en faisant fi des partis de l’opposition et des centrales syndicales et en bafouillant allégrement les dispositions de la Constitution de 2011 qui plaident pour l’instauration d’une approche participative pour régler les grandes questions de l’heure. Or, le gouvernement actuel semble avoir bloqué les aiguilles de sa montre sur des temps que tous les Marocains croyaient à jamais révolus.