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D’après lui, l’histoire récente du Maroc a toujours été marquée par le conflit entre deux courants, celui des défenseurs des libertés, du libre choix et de la dignité humaine et celui qui croit en la domination et en le contrôle des gens. Une tendance qui a montré, selon lui, son vrai visage lors des élections de 2009 dont les résultats étaient favorables au PAM.
Abdelilah Benkirane, hanté par les fantômes du passé, estime que les idées défendues par les symboles de ce courant tels que le général Oufkir et d’autres sont encore présentes parmi nous et qu’elles s’affichent clairement ou se dérobent aux regards. Le secrétaire général du parti de la Lampe pense qu’Ilyas El Omari, numéro deux du PAM, fait partie de ce courant et de ceux qui n’ont pas cessé depuis 2002 de comploter dans le secret contre le PJD. D’après lui, le vice-secrétaire général du PAM n’est qu’un bandit et que son parti n’est qu’un regroupement d’escrocs. Benkirane est allé plus loin encore en déclarant que lui et les militants de son parti feront front contre le PAM et ses idées même au risque de leurs vies. Des mots qui en disent long sur sa culture du dialogue et du débat démocratique dont il fait montre pour gérer les différends politiques ainsi que sur sa croyance en les valeurs de tolérance et de liberté d’expression.
Pourtant, Benkriane estime que le peuple marocain en général voire les simples citoyens, deux mots chers au secrétaire général du PJD puisqu’il n’a pas cessé de les répéter tout au long de son intervention qui a duré près d’une heure, a mis un bémol à ce conflit en votant aux dernières élections communale et régionale en faveur du parti de la Lampe. Il a même qualifié les résultats engrangés par son parti lors du scrutin de 2015 d’extraordinaires et d’évènement historique qui porte un message politique indiquant que les Marocains et notamment les classes averties ont voté à l’unanimité pour le PJD. Du coup, les autres, à savoir tous ceux qui ont jeté leur dévolu sur les autres partis politiques ne font pas partie des électeurs éclairés et rationnels.
La réponse du PAM n’a pas tardé à se manifester. Samedi dernier à Rabat, Ilyas El Omari a regretté, lors d’une réunion regroupant ses membres nouvellement élus à la Chambre des conseillers ainsi que ses députés, les dérapages linguistiques du PJD et de son secrétaire général. Notamment les discours qualifiés de dangereux qui tendent à diviser les Marocains selon leur appartenance régionale ou leur confession et qui rappellent les expériences dramatiques de la Syrie, de l'Irak et de la Libye qui avaient induit des tensions entre les différentes ethnies constitutives de ces pays. Dans ce sens, il a appelé à éviter la logique du «diviser pour régner » et il a mis en garde les responsables du PJD qui se jouent, selon lui, de « la sécurité et de la stabilité du pays ».
Le conflit entre les deux formations politiques prendra prochainement une autre tournure. Un nouveau front sera ouvert à propos des alliances jugées « contre nature » conclues lors des dernières élections entre des militants du PAM et les Pjdistes. Le n°2 du parti du Tracteur a indiqué qu'une commission d'éthique enquêtera sur ce dossier puisque certaines alliances n'avaient pas reçu, au préalable, l'aval de la direction du parti.