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La mouture principale soumise au regard des ministres n’est, en fait, que la version concoctée par l’Exécutif et dont la mise en application coûtera la bagatelle de plus de 40 milliards de DH. Un seul point meuble cette réforme : l’augmentation, sur trois ans, du seuil minimal des pensions locales et militaires de 1000 DH à 1500 DH.
Par ailleurs, la mise en œuvre de ce projet, controversé du reste, sera déclinée en deux étapes. La première, rapporte la presse marocaine, verra l’augmentation progressive de l’âge de départ à la retraite à partir de 2017, pour déboucher sur l’âge limite de 63 ans, le premier janvier 2019. La seconde phase sera marquée par l’évaluation sur la base de la nouvelle situation financière du régime des pensions civiles. Ce manque d’ouverture sur les partenaires sociaux et leur participation à l’élaboration d’une réforme qui intéresse toute la société provoquent la polémique sur l’échiquier politique.
Pour Abdelhmid Fatihi, secrétaire général de la Fédération démocratique du travail (FDT), cette annonce n’est que la suite logique de la déclaration de Benkirane devant la Chambre des représentants où son gouvernement détient la majorité, assurant que les projets qui seront présentés au Conseil du gouvernement de ce jeudi écartent sciemment les propositions des centrales syndicales, des partis politiques et des institutions constitutionnelles comme le Conseil économiques, social et environnemental. En outre, « le chef du gouvernement n’applique que les recommandations des institutions internationales comme le FMI qui, en échange de crédits, exigent des réformes des caisses de retraite et de la Caisse de compensation que le gouvernement est d’ailleurs en train de démanteler».
Le dirigeant syndicaliste a, par ailleurs, vivement critiqué les autres centrales syndicales, notamment la CDT, le FDT et l’UMT, qui ont choisi l’apaisement au lieu d’intensifier la lutte pour défendre les intérêts des salariés et des fonctionnaires.
« Ce n’est pas seulement en organisant des sit-in ou en adressant des plaintes à l’OIT qu’on va faire front contre la politique et les projets du gouvernement dans un dossier important pour les travailleurs et les fonctionnaires, mais en intensifiant notre combat et en adoptant une stratégie de lutte comme, par exemple, l’organisation d’une grève générale. C’est la seule manière de répondre à l’intransigeance du chef du gouvernement», a-t-il martelé dans une déclaration à Libé. Fatihi fait ainsi allusion à la batterie de mesures qui a été prise par les autres centrales syndicales. Elles ont, en effet, décidé de porter plainte devant l’Organisation internationale du travail (OIT) contre le gouvernement Benkirane pour violation des conventions internationales et de la Déclaration mondiale des droits économiques et sociaux de 1998 et gèleront leur participation, pour une durée de trois à six mois, à certaines institutions telles que la Caisse nationale de la sécurité sociale, l’Agence nationale de l’emploi, le Bureau national de la formation professionnelle et de la promotion du travail et le Conseil supérieur de la Fonction publique. En outre, elles organiseront, selon une source syndicale, un sit-in devant le Parlement le mardi 12 janvier et adresseront un mémorandum à tous les partis politiques à l’exception du PJD dont le leader préside l’Exécutif.
Pour Abdelhamid Fatihi, ces mesures sont insuffisantes pour faire fléchir le chef du gouvernement et attestent de la faiblesse et du manque de responsabilité desdites centrales syndicales. Il a, par ailleurs, ajouté que la FDT «tiendra son conseil national ce samedi 9 janvier 2016 pour débattre de cette situation et prendre les décisions à même de mieux répondre aux aspirations des salariés».