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Reprenons depuis le début. Le chef du gouvernement s’est rendu samedi 30 janvier à l’université annuelle du PPS. Les anciens communistes l’ont accueilli avec les honneurs dus au patron des islamistes. Les universités partisanes sont, on le sait, une belle tradition de gauche. Et voici que notre Benkirane y assiste, applaudit l’initiative et va jusqu’à prendre la parole. Les camarades sont ravis : ils ont eu leur guest star et tiennent leur titre sur « la réussite de l’université annuelle du PPS ». Mais ce n’est pas tout. Le chef du gouvernement a voulu témoigner de sa profonde affection à son meilleur allié de la majorité. Alors, il a prononcé une allocution. Un discours à la Benkirane où on ne sait pas vraiment si le chef du gouvernement est sérieux, s’il plaisante ou passe tout simplement ses messages cryptés. Toujours est-il que ce samedi, le PPS en bon élève de la majorité, lui a offert une belle tribune. Benkirane en a profité pour faire son show et délivrer sa vérité.
Passé son coup de griffe contre le PAM et l’éternelle complainte sur les partis non autonomes et la monarchie qui appartient à tous, Abdelilah Benkirane que l’on a connu plus ambigu, brisant l’entre-deux qui le caractérise depuis qu’il est au pouvoir, se livre à des confidences «fracassantes» devant les ex-communistes, la bouche forcément en cœur.
Et ce que révèle le leader du PJD et chef du gouvernement en fin de mandat est révolutionnaire, visionnaire, lumineux. En 2011, alors que le vent d’un (mauvais) printemps soufflait sur quelques contrées arabes et que le Maroc procédait à la révision de sa Constitution, Benkirane a demandé au conseiller Royal Mouatassim de «dire au Souverain que la phrase comportant «la personne du Roi est sacrée» nous dérangeait en tant que parti ». Rien de bien palpitant car le palpitant est survenu juste après ces remarques, ô combien pertinentes ,de Benkirane et ses ouailles.
Après cet épisode, assure Si Abdelilah, Mohammed VI a même dit que « la sacralité est à Dieu et que le Roi est citoyen.» Waouah, la grande nouvelle, le scoop de l’année, pardon du quinquennat : le PJD est une voix écoutée jusqu’aux cimes du pouvoir. Ça ne remplace pas un bilan mais ça peut faire rire jaune dans les chaumières.