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Il n'y a pas eu de miracle pour le Barça, qui a pourtant entretenu l'espoir sur un but de Lionel Messi avant la pause (44e). Mais l'expulsion de Gerard Piqué à la 56e minute pour contestation et le but égalisateur d'Aritz Aduriz (74e) ont eu raison des Catalans.
Pas de miracle, donc, et pas de sextuplé non plus pour le club blaugrana en 2015: vainqueur du triplé Liga-Coupe-Ligue des champions au printemps, puis de la Supercoupe d'Europe mardi dernier, Barcelone a manqué l'opportunité de rééditer son carton plein de trophées de 2009. Les hommes de Luis Enrique pourront néanmoins s'offrir un quintuplé s'ils remportent le Mondial des clubs en décembre.
Pour Bilbao, en revanche, ce sacre de début de saison a un goût d'éternité. Voilà trois décennies que les Basques attendaient de pouvoir sortir la "gabarra", cette barge où les "Lions de San Mames" fêtent habituellement leurs titres. Cette deuxième "Supercopa" intervient 31 ans après la première, conquise en vertu d'un doublé Liga-Coupe du Roi en 1984.
Au coup de sifflet final, la joie des Basques contrastait avec la frustration des Catalans, qui pourront trouver des motifs de consolation dans leur belle réaction par rapport au match aller, notamment défensivement.
D'entrée, l'attitude barcelonaise a été très différente: dès la 6e minute, Gerard Piqué a trouvé la transversale, donnant le ton aux Catalans. Et malgré le pressing tout-terrain des Basques, Luis Suarez et Pedro ont beaucoup bougé, Andres Iniesta a brillé et Messi, même serré de près, s'est démené à la direction du jeu.
En défense, le retour des habituels titulaires a fait du bien à Barcelone, notamment la présence rassurante du gardien chilien Claudio Bravo, préféré à l'Allemand Marc-André ter Stegen qui venait d'encaisser huit buts en deux rencontres.
C'est d'ailleurs un défenseur, Javier Mascherano, qui a permis au Barça d'ouvrir le score avec une belle percée plein axe. Luis Suarez intelligemment a remisé de la poitrine pour Messi, qui a enchaîné contrôle du buste et frappe du gauche pour marquer le but de l'espoir (44e).
Mais si la révolte est venue d'un défenseur, le coup dur est aussi venu de l'arrière: sur un hors-jeu litigieux non signalé, Gerard Piqué a haussé le ton face à un arbitre assistant, récoltant un carton rouge direct (56e).
A 10 contre 11, le miracle semblait s'éloigner mais, paradoxalement, le Barça a été encore plus dangereux, tel une bête blessée: duel de Pedro perdu face au gardien (58e), reprise du genou de Ivan Rakitic après un centre splendide de Jérémy Mathieu (59e), frappe en pivot de Suarez (63e), percée mal conclue de l'Uruguayen (72e)...
Mais, à attaquer à outrance, le Barça s'est découvert et Aduriz en a profité pour marquer en deux temps le but du sacre (74e).
L'expulsion du Basque Kike Sola pour un mauvais tacle en fin de rencontre n'a rien changé (86e) et l'Athletic a pu regoûter enfin au goût du triomphe, une saveur presque oubliée.
ILS ONT DIT
Ernesto Valverde (entraîneur de l'Athletic Bilbao, au micro de la chaîne espagnole Telecinco): "La première période a été très difficile, (les Barcelonais) ont énormément poussé et ils sont très bons. Nous avons essayé de rester haut, mais nous avons été contraints de reculer beaucoup. Ils ont marqué ce but qui les a un peu galvanisés. Ils nous ont fait trembler mais nous avons su rester forts et profiter de nos occasions (Sur le premier titre en 31 ans) Tout ce public le mérite."
Aritz Aduriz (attaquant de l'Athletic Bilbao, au micro de la chaîne espagnole Telecinco): "Si on écrivait une histoire, un tel scenario serait impossible. Pour nous, pour tout ce que cela suppose pour l'Athletic le fait de gagner un titre, c'est la plus grande chose qui puisse arriver, surtout face au Barça. (Sur les célébrations du titre) Cela fait des années que Bilbao ne fête rien et deux ou trois générations de gens méritent cela."
Andres Iniesta (milieu de terrain et capitaine du FC Barcelone, au micro de la chaîne espagnole Telecinco): "Ce sont deux matches à jouer et sur le premier, la balance a beaucoup penché de leur côté avec ce résultat (4-0, NDLR). Aujourd'hui, nous avons tout essayé. Il nous a manqué un autre but en première période pour les plonger dans le doute. Il n'y a rien à reprocher à l'équipe et il faut continuer ainsi. Nous avons été infiniment supérieurs aujourd'hui, mais ce n'est pas un match, c'est une double confrontation. Un titre nous échappe mais il faut continuer. Très peu d'équipes ont gagné six titres (en une année civile), quatre ou même trois. En décembre, nous essaierons de remporter le cinquième (au Mondial des clubs, NDLR)."