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Construction : Hausse des ventes de ciment de 8,9% à fin novembre
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2024, une année charnière pour la sphère financière au Maroc
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CCSRS : Le secteur bancaire demeure résilient
C’est ce qui ressort du rapport annuel de la Banque centrale sur la situation économique, monétaire et financière au titre de l’année 2012, présenté, mercredi, à Sa Majesté le Roi Mohammed VI par la wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri.
Ce dernier a rappelé à cette occasion que l’économie nationale a réalisé durant cette année une croissance de 2,7 %, tirée essentiellement par les performances du secteur tertiaire et la bonne tenue de la demande intérieure, à la faveur d’une politique budgétaire expansionniste et d’une évolution modérée de l’inflation. En ce qui concerne cette dernière, il a souligné qu’en dépit de l’augmentation des tarifs des carburants opérée en juin 2012, le taux d’inflation s’est limité à 1,3%.
M. Jouahri a souligné également que 2012 a été une année difficile au niveau des finances publiques et des comptes extérieurs. En effet, le déficit budgétaire s’est accru pour s’établir à 7,6% du PIB, en raison de la progression des dépenses, notamment celles relatives à la compensation. En parallèle, le compte courant de la balance des paiements a connu une nouvelle dégradation, son déficit s’étant élevé à 10% du PIB, occasionnant ainsi une contraction des réserves de change.
Concernant le marché de travail, il a précisé que le taux de chômage s’est stabilisé à 9% malgré une création nette d’emplois quasi- nulle.
Malgré de telles performances, le Maroc a continué à bénéficier de la confiance de ses partenaires et des investisseurs, comme en témoignent la signature de l’accord relatif à la ligne de précaution de liquidité avec le FMI et les conditions avantageuses des deux dernières émissions du Trésor sur le marché international. Ceci, notre pays le doit aux réformes structurelles qu’il a lancées au cours des dernières années, à ses engagements à maintenir ses équilibres macroéconomiques et surtout à ses choix d’ouverture et de transition politique renforcés depuis 2011, précise le rapport de BAM.
Cependant, les signes d’essoufflement s’intensifient, avec en particulier la détérioration de plus en plus marquée des équilibres fondamentaux, notamment budgétaires et extérieurs et la persistance à un niveau élevé du chômage des jeunes, parallèlement à un amenuisement significatif des marges de manœuvre des pouvoirs publics.
Affronter les défis auxquels fait face notre pays aujourd’hui passe donc, selon la même source, par l’accélération et l’élargissement des réformes structurelles. Ces dernières aussi difficiles et impopulaires soient-elles, sont les seules à même de rétablir les équilibres macroéconomiques, d’assurer leur viabilité et de redonner à l’Etat les moyens pour améliorer la compétitivité, relancer la croissance et renforcer la cohésion sociale, tout en préservant les bonnes relations du pays avec ses partenaires internationaux. En revanche, leur report ne fera qu’alourdir leur coût économique et social, prévient Bank Al-Maghrib.