Baisse de régime de l'activité de raffinage

Au Maroc, le redressement de la demande extérieure, en ligne avec l’amélioration progressive de l’économie de la zone euro, conjugué à l’évolution notable des activités primaires augure de perspectives « favorables » pour l’économie nationale. C’est, en substance, ce que vient de faire ressortir la dernière publication de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l'Economie et des Finances.
Ainsi, cette note de conjoncture pour le mois d'août 2015 indique que, selon le département de l’Agriculture et de la Pêche maritime, la production des trois principales céréales de la campagne agricole 2014/2015 a porté sur un niveau record de 115 millions de quintaux, soit un volume excédant de 5 millions de quintaux les prévisions annoncées durant le mois d’avril 2015. Et d’ajouter que le blé tendre a représenté 49% de cette récolte à 56 millions de quintaux (dépassant le niveau de la campagne 2012/2013 de 5 millions de quintaux). L’orge s’est située à 30% avec un volume de 35 millions de quintaux. Quant au blé dur, il a occupé la part de 21% à 24 millions de quintaux. La note précise également que les régions de Doukkala, Chaouia et El Haouz ont concentré plus de 45% de la production totale, avec plus de 16,7 millions de quintaux pour la seule région de Doukkala.
Sur un autre registre, la même source signale que le volume de production de l'énergie électrique s'est renforcé de 7,1 % au terme du premier semestre 2015, après une consolidation de 5,6 % un an auparavant. Et de faire savoir que cette évolution est le résultat de la croissance de la production privée (+18,1 %), contre une baisse de la production totale nette de l'Office national de l'eau et de l'électricité (ONEE) de 8,5 %.
 Parallèlement, la DEPF précise que le solde des échanges d'énergie électrique avec l'Espagne et l'Algérie (importations-exportations) a reculé de 17,5 % durant les six premiers mois, en lien avec la régression du volume des importations de l'énergie électrique de 16,9 %, après la hausse de 14,9 % un an auparavant, et l'augmentation du volume des exportations de 3,9 % comparativement à la même période de l'année passée. Et de relever que, durant la même période, la consommation de l'énergie électrique s'est, quant à elle, appréciée de 1,1 %, en raison de l'augmentation de la consommation de l'énergie de très haute, haute et moyenne tension (+0,7 %) et de celle de basse tension (+2,4 %).
 Par ailleurs, l’on souligne de même source que l'activité de raffinage a poursuivi son recul depuis le début de l'année en cours, affichant, toutefois, un ralentissement de mois en mois, accusant une baisse de 34,8 % à fin mai 2015 à près de 2,1 millions de tonnes, après un retrait de 45% au terme du premier trimestre de la même année et une hausse de 28,4 % un an auparavant.
Au niveau du secteur touristique, la DEPF affirme que le volume des arrivées s’est, pour sa part, élevé à plus de 4,3 millions d’arrivées à fin juin 2015, en baisse de 2,9% en une année notant que le repli des arrivées des touristes français (-8,2%) est à l’origine de 97,3% de ce recul. Aussi, est-il indiqué, le volume des nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés s’est replié de 11,2% au terme des six premiers mois de l’année 2015, en lien avec le recul des nuitées des non-résidents de 15,6%, tiré, essentiellement, par la chute des nuitées des touristes français de 27,2%.