-
Baisse de la production industrielle en novembre 2024
-
EEP: Le chiffre d’affaires devrait atteindre 345 MMDH à fin 2024
-
Royal Air Maroc lance une nouvelle ligne reliant Rabat à Dakhla
-
Commerce extérieur : Baisse de l'indice des valeurs unitaires à l'importation et hausse de l'indice à l'exportation au T3-2024
-
Crédit Agricole du Maroc: L'AMMC enregistre le document de référence pour 2023, S1-2024 et T3-2024
Du côté des dépenses du budget général, elles se sont établies à 201,3 milliards de DH (MMDH) à fin septembre 2012, soit une hausse de 16,2% par rapport à leur niveau de l'année dernière. Cette évolution est due, selon la même source, à l'augmentation des dépenses de fonctionnement, des charges de la dette budgétisée ainsi que des dépenses d'investissement.
S'agissant des dépenses de fonctionnement, elles ont cru de 22,3%, se chiffrant ainsi à 143,5 MMDH, dopées essentiellement par les traitements et salaires qui accaparent 72,4 MMDH, contre 64,2 MMDH une année auparavant, soit une augmentation de 12,8% en raison notamment de l'impact des recrutements et promotions.
Les dépenses de matériel se sont élevées à 19,4 MMDH contre 15,5 MMDH, soit une augmentation de 25,5%. Ce trend haussier a marqué également les charges en intérêts de la dette intérieure et extérieure qui se sont établies à 13,9 MMDH à fin septembre 2012, en hausse de 8%. Les dépenses d'investissement ont, pour leur part, marqué une augmentation de 1,8%.
Pour ce qui est des dépenses de compensation qui représentent 22,7% des dépenses du budget général de l'Etat en 2012 (17,3% en 2011), ledit bulletin fait ressortir deux chiffres. Dans sa première page, il indique que les charges de compensation ont augmenté de 52,9% et dans sa sixième page, il fixe cette augmentation à 54,1% (sic).
En ce qui concerne le montant alloué au fonds de soutien des prix des produits alimentaires, il a chuté de 44,4%, étant entendu que le montant dépensé à fin septembre est de 183 millions de DH, alors qu'il était de 329 millions de DH à fin septembre 2011, soit un taux de réalisation de 18%. Chiffres qui indiquent que l'actuel Exécutif donne la priorité à la compensation des carburants plutôt qu'à celle des produits alimentaires.
S'agissant des recettes ordinaires et en dépit de leur amélioration de 3,9%, elles n'arrivent toujours pas à contrebalancer la hausse des dépenses. Elles se sont élevées à 152,1 milliards de DH (MMDH) à fin septembre 2012, en augmentation de 3,9% par rapport à fin septembre 2011, selon la même source. Cette progression est due à la hausse des recettes fiscales de 5,5% conjuguée à la baisse des recettes non fiscales de 6%. Le ministère impute l'évolution des recettes fiscales, qui se sont élevées à 131,6 MMDH, à la hausse de 1,8% des recettes douanières, de 7,8% de la fiscalité domestique ainsi qu'à l'augmentation de 1,6% de la TIC (Taxe intérieure de consommation) sur les tabacs manufacturés. Pour ce qui est des recettes douanières, elles ont atteint 41,2 MMDH à fin septembre 2012, en hausse de 1,8% par rapport à leur niveau à fin septembre 2011. Les recettes provenant des droits de douane, réalisées à fin septembre 2012, ont été de 7 MMDH contre 7,7 MMDH un an auparavant, soit une baisse de 9,3%, tandis que les recettes de la TVA à l'importation se sont établies à 24,5 MMDH à fin septembre 2012 contre 23,1 MMDH un an auparavant, en progression de 6,2%. La TVA sur les produits énergétiques a augmenté de 8,1% tandis que celle sur les autres produits a bondi de 5,5%.
En revanche, en termes de taux de réalisation, celui des recettes est estimé à 79% et celui des dépenses reste à 75%, au détriment de l'investissement qui se contente d'un taux de réalisation de 50%, soit largement en retard par rapport aux prévisions du budget.
Rappelons que la situation des avoirs extérieurs du Royaume continue de suivre une courbe descendante et ne cesse de se détériorer. L'encours de ces avoirs s'est replié de 19,2% en glissement annuel de 134,7 MMDH au cours de la période allant du 20 au 26 septembre, en baisse de 1,6%, soit l'équivalent de 3,7 mois d'importations. Pour sa part, le déficit de la balance commerciale est de plus en plus intenable. Il a, en effet, atteint la barre psychologique de 100 MMDH.
La question qui s'impose avec persistance : est-ce que cette descente aux enfers enregistrée par les principaux indicateurs économiques amènera le Maroc à recourir à la ligne de crédit accordée par le FMI ? A ce propos, des sources bien informées nous ont confié, sous le sceau de l'anonymat, que le Maroc pourrait appeler les pays du Golfe à la rescousse.