Sur 335.680 candidats qui ont passé l’épreuve du baccalauréat au titre de la session ordinaire de juin 2009/2010, seuls 118.052 élèves ont pu décrocher leur diplôme. Soit presque un candidat sur trois a réussi les épreuves du Baccalauréat. Certes le ministère de tutelle annonce une hausse de 34,75 % par rapport à 2009, mais si l’on prend en considération le nombre de candidats qui a augmenté, on n’enregistre pas une grande amélioration du taux de réussite. On notera également que 125.000 élèves auront droit à passer la session de rattrapage prévue les 5, 6 et 7 juillet prochain, soit 44% du nombre des candidats ayant passé la première session, le reste sera contraint soit de redoubler soit de quitter définitivement l’école après avoir épuisé le nombre d’années de redoublement permis. Par ailleurs, le département de Khchichen précise que 52% des élèves ayant réussi sont de sexe féminin, précisant que le taux de réussite des élèves scolarisés a atteint 43,78% contre 37,04 lors de la session ordinaire de 2009. Toujours selon le ministère de l'Education nationale, le taux de réussite dans les branches scientifiques, mathématiques et techniques est plus élevé par rapport aux filières littéraires et originelles. D’autre part, le ministère se félicite du bon déroulement des épreuves de Bac ; cependant on est encore loin des conditions qui permettent de garantir l’égalité des chances et d’assurer la sécurité du corps enseignant pour une meilleure crédibilité de notre diplôme et la fiabilité de notre système éducatif. Certes, cette année on a enregistré une nette volonté officielle de lutter contre le phénomène de la triche. D’ailleurs, un guide a été distribué aux candidats pour les sensibiliser aux effets de la fraude sous toutes ses formes mettant en avant les lois et sanctions relatives à cette infraction.
Cependant, l’ambiance dans laquelle se déroule généralement l’examen du Bac reflète une situation conflictuelle et tendue dont souffrent atrocement les enseignants qui sont souvent confrontés à des tentatives de fraude agressives des candidats et sans protection aucune dans la plupart des cas. Il est vrai qu’une loi régit le phénomène de la triche mais lorsque celle-ci se généralise, il est difficile de juguler son ampleur.