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L’affaire a fait grand bruit lorsqu’il a été révélé en juillet dernier que le STIF avait choisi de confier la gestion de sa carte Solidarité Transport à un centre d'appels dont la plateforme est basée au Maroc. Cela va à l’encontre de la politique du gouvernement français contre les délocalisations. Un bras de fer s’en est même suivi entre Arnaud Montebourg et Jean-Paul Huchon. Du côté de B2S, on se veut rassurants. « Le contrat passé avec le STIF concerne 55 salariés et il n'a jamais été question qu'ils soient tous basés au Maroc », se défend Maxime Didier, PDG de l'entreprise, qui apporte deux autres contreparties : 30 CDI seront créés sur le territoire français avant le début de son contrat, en 2013, et « un projet de centre d'appels d'une centaine d'emplois en Ile-de-France » est en cours.
Mais toutes ces garanties ne semblent pas être suffisantes. Valérie Pécresse, chef de file UMP à la région, réclame « la réalisation au plus vite d'un audit de tous les marchés publics de la région Ile-de-France et du STIF au regard du critère de l'emploi en France ». Derrière la polémique, c'est le Code des marchés publics, et l'absence de toute référence à la localisation des emplois, qui est remis en cause. C'est donc sur ce volet qu'Arnaud Montebourg et le STIF se sont engagés à travailler.
De son côté, l'entreprise Webhelp, à laquelle le marché va échapper, avait déposé un référé, sur lequel s'est prononcé le tribunal administratif de Paris. "La justice a confirmé la régularité de la procédure de mise en concurrence pour le renouvellement du marché public", s'est réjoui le Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF)
Et le Maroc dans tout cela ? Va-t-il continuer à afficher son optimisme et prétendre que les délocalisations ne présentent que des avantages pour les entreprises françaises ? Cette bataille ne sert aucunement ses intérêts. Certes aucune annonce d’une éventuelle suppression d’emplois au niveau de B2S n’a été faite officiellement mais l’épée de Damoclès menace à tout moment de tomber. Et ce sont 5.000 emplois qui risquent de disparaître si le gouvernement marocain ne prend pas le taureau par les cornes et consente à défendre les intérêts de ses opérateurs.