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La nouvelle de sa démission est tombée dimanche matin. Le député de Tiznit, l’un des principaux hommes forts du RNI, a fait parvenir le scoop sous forme de communiqué à l’Agence Maghreb arabe presse pour annoncer sa démission de ce parti qu’il avait rejoint en 2007, à la veille de la formation du gouvernement d’Abbas El Fassi, et après qu’il ait été «courageusement» refusé par le Mouvement populaire. Selon nos informations, le président Mezouar ne l’a appris que dimanche matin, quelques minutes avant que le communiqué ne soit rendu public. Aux environs de 11 heures, le leader était encore sous le choc de la nouvelle. Au RNI, personne n’a rien vu venir même si les uns et les autres avaient eu vent de la détérioration des rapports entre Mezouar et Akhennouch, le premier ayant opté pour l’opposition et le second défendant la thèse de la participation au gouvernement. «Mais jamais nous ne pensions qu’Akhennouch allait présenter sa démission et abandonné, conformément à la loi, son siège de député. C’est un coup dur pour le RNI», commente ce membre du bureau exécutif du Rassemblement national des indépendants.
Que signifie la défection soudaine de celui qui était pourtant donné favori à la succession de Salaheddine Mezouar ? La question se pose d’autant plus qu’Akhennouch ne tarit pas d’éloge sur sa famille politique, n’avance aucune raison politique ou personnelle à sa démission et va jusqu’à prédire un avenir brillant au Rassemblement national des indépendants qui continuera, écrit-il dans son communiqué «à jouer un rôle de premier plan sur la scène politique. «Akhennouch va rejoindre le gouvernement Benkirane pour diriger le département de l’Agriculture et de la Pêche maritime, un poste qu’il occupait déjà au sein du gouvernement sortant», assure une figure de la majorité actuelle.
L’ex-Rniste retrouvera donc le fameux Plan Vert dont il avait réussi, selon les professionnels, la mise en œuvre. C’est en technocrate que l’ancien ministre, élu sous les couleurs du parti de la colombe, va rejoindre l’équipe ministérielle d’Abdelilah Benkirane. Dans le communiqué annonçant sa démission, il assure en effet qu’il «ne rejoindra pas une autre formation politique». La morale politique est sauve mais pas vraiment la pratique politique. Un homme politique, imposé à la vie partisane en 2007, rejoint la technostructure à la veille de la formation d’un gouvernement issu pour la première fois des urnes. Les vieux démons ne sont pas vraiment morts. «Voila qui donne à réfléchir, d’autant que M. Aziz Akhennouch ne claque pas la porte de son parti à cause d’un différent politique ou idéologique. Il redevient techno ou on lui fait perdre ses couleurs partisanes pour rejoindre un gouvernement conduit par le leader islamiste du PJD. Nous pensions que de telles pratiques étaient révolues même si cet homme est libre de conduire sa carrière comme il l’entend. C’est une question de morale en ces temps de nouvelle Constitution», souligne ce membre du Bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires, un parti de l’opposition.
Aziz Akhennouch parti, c’est son second sur la liste électorale RNI qui occupera son fauteuil de député. «Mais les conséquences sur le parti vont être grandes. C’est un coup qui vient d’être porté au Rassemblement. Le prochain congrès sera difficile. Akhennouch était un acquis énorme pour nous et il est pour beaucoup dans les résultats que nous avons obtenus aux législatives du 25 novembre», conclut un dirigeant du RNI.