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Une énième promesse non tenue, donc, qui a fait que les ONG amazighes, Azetta, en tête, font recours au comité des droits économiques, sociaux et culturels à travers un rapport détaillé en mars dernier, lors de sa session préparatoire.
Que reproche Azetta amazigh au gouvernement? en bref, la non-application des termes du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, conformément aux prescriptions de l'article 16 du Pacte. Ainsi, et en dépit de « l'évolution de la pratique conventionnelle de l'Etat marocain dans le domaine des droits de l'Homme et les événements annonçant la création d'un mécanisme national pour surveiller et combattre la discrimination raciale conformément aux dispositions de l'article 14 de la Convention CERD depuis août 2006 , ce mécanisme n’a toujours pas vu le jour ».
Dans ses réponses figurant au rapport adressé au Comité onusien, le gouvernement omet de signaler les plaintes déposées par l’Association des propriétaires d’auto-école exigeant du ministère de l'Equipement de dispenser des cours de conduite en langue amazighe, les plaintes contre l'usage de mots désobligeants à l’égard du peuple amazigh par des fonctionnaires publics (parlementaires, présidents de Conseils élus), et enfin celles relatives à l’interdiction de certains noms amazighs donnés aux nouveau-nés.
Pour ce qui est de la liberté de réunion et de rassemblement, Azetta amazigh revient sur la « répression de la marche pacifique observée à l'occasion de l'organisation de «Tawad n imazighen», en plus des arrestations et de la confiscation de matériel, le 28 décembre 2014 à Casablanca et le 19 avril 2015 à Agadir ».
Et là où le bât blesse, selon Azetta amazigh, c’est dans le secteur d’éducation et d’enseignement. Si le ministère de l’Education nationale prétend œuvrer pour la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe dans l’enseignement primaire, les efforts dans ce sens ne répondent pas aux aspirations des ONG et au bien-fondé du texte constitutionnel.
Il y a lieu ainsi de signaler « la marginalisation de la langue amazighe dans la carte scolaire car on ne fournit des enseignants pour cette langue qu’après la réalisation de l'autosuffisance dans d'autres matières, langue devenue ainsi victime de tempérament et d‘humeur dans la gestion des ressources humaines». «Le gouvernement se cache derrière le manque de cadre administratif spécifique aux professeurs amazighs, d'inspecteurs qualifiés pour l'encadrement desdits professeurs, mais ceci relève de ses responsabilités en tant qu’Exécutif», explique le président d’Azetta qui s’interroge, dans ce sens, sur l’avenir des étudiants ayant obtenu une licence en langue amazighe, en raison de l'absence de masters et doctorats et professions appropriées à leur formation universitaire ».
Le rapport d’Azetta pointe du doigt les questions relatives à l’enregistrement des prénoms amazighs et donne comme exemple, preuve à l’appui, le refus des autorités consulaires du Royaume à Oslo d’enregistrer le prénom Tilila le 7 juillet 2015 et des services d’état civil de Guelmim celui de Simane le 30 juin 2015.
Quant à l’amazighité dans les médias, Azetta constate encore une exclusion flagrante. A l’appui, le Réseau évoque la part accordée à l’amazigh dans les médias, la loi régissant le soutien des œuvres cinématographiques laquelle loi recommande l’écriture du scénario en langue arabe pour bénéficier de la subvention, les Instituts de formation des médias qui ne disposent pas d’un département amazigh et la non-activation de l'article 178 des médias publics concernant la contribution à l'innovation régionale.