N’étant plus mineurs, des dizaines de Marocains seront bientôt expulsés d’Espagne. Selon la loi en vigueur, tout étranger adulte sans visa de séjour se doit de quitter le pays. Ainsi les bénéficiaires des centres d’accueil et de logement dans la région de l’Andalousie doivent les évacuer dans l’immédiat. Un appel a été lancé en premier lieu auprès des familles pour récupérer leurs enfants desdits centres. Pour ce faire, l’Ambassade d’Espagne à Rabat avait adressé à maintes reprises des lettres recommandées aux familles dans les villes de Khouribga, F’quih Ben Saleh, Kasbat Tadla, Beni Mellal et Kelaât Sraghna. Mais aucun feed-back n’a eu lieu. D’où les pressions diplomatiques espagnoles sur les autorités marocaines et les familles qui envisagent une autre solution à cette crise : l’intégration totale de leurs enfants dans la société espagnole. D’autant qu’ils ont bénéficié, durant leur long séjour au centre en Andalousie, des programmes d’apprentissage de la langue espagnole et des métiers. Ce qui les qualifie, d’après les parents, à une meilleure intégration en Espagne. Mais les autorités locales d’Andalousie ont une autre vision des faits : «Ces jeunes ont bénéficié au maximum des droits humains et doivent désormais regagner leur pays d’origine», argumentent les officiels andalous leur décision.
Certaines ONG locales ont pris la défense des jeunes Marocains en pointant du doigt les pratiques des autorités espagnoles qu’elles qualifient d’«illégales envers des centaines de mineurs qu’elles expulsaient sans ménagement vers F’nideq».