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Selon cette enquête intitulée «Les emplois créés pour les jeunes balayés par une reprise trop lente», la gravité de cette situation change d’une région à l’autre. Si en moyenne le chômage des jeunes dans le monde continue d’augmenter et devrait atteindre 12,8 % d’ici 2018, en Afrique du Nord, ce taux a atteint un niveau des plus élevés dans le monde en se situant à 23,7% en 2012, mais reste en dessous du sommet atteint dans la région du Moyen-Orient, où 28,3% des jeunes étaient sans travail en 2012.
Dans ces deux régions, généralement sous-développées, ce sont les jeunes femmes qui sont les plus durement touchées. 42,6% de la main-d’œuvre féminine du Moyen-Orient est sans travail, et 37% en Afrique du Nord. Et d’ajouter dans ce sens que dans les pays de l’OCDE, plus d’un tiers des jeunes chômeurs étaient classés comme «chômeurs de longue durée» en 2011, contre un quart en 2008.
Derrière ces chiffres dégradés se profile un tableau encore plus inquiétant, qui révèle un chômage endémique. Dans ce sens, les experts de l’OIT font constater que parallèlement à «la prolifération d’emplois temporaires et du découragement grandissant des jeunes dans les économies avancées», «les emplois de survie, informels et de mauvaise qualité sont de plus en plus réputés dans les économies en développement» telle que la nôtre.
Et de poursuivre que cette situation a fait que beaucoup de jeunes, y compris au Maroc, ont complètement abandonné leur recherche d’emploi. Un constat qui devient alarmant quand on sait qu’au Maroc, 30% des jeunes entre 15-29 ans, qui représentent 44% de la population en âge de travailler, sont au chômage, selon un rapport de la Banque mondiale.
Face à cette situation désespérante, les jeunes se trouvent contraints de se montrer moins exigeants quant aux types d’emploi qu’ils occupent, y compris du travail à temps partiel et des contrats temporaires parce qu’ils ont désespérément besoin de gagner leur vie. Les cas des centres d’appels à mi-temps, de gardiennage ou de la vente à la sauvette ou celle des cigarettes à la sauvette, l’attestent amplement.
L’OIT constate que le décalage professionnel et l’inadéquation des compétences qui s’amplifient de plus en plus, risquent de durer faute de politiques propices à la requalification des demandeurs d’emploi en collaboration étroite avec le secteur privé. Ce qui est d’ailleurs le cas des diplômés chômeurs marocains, qui se trouvent après des années de «passivité obligatoire», contraints d’aller chercher de nouvelles formations pour remédier à l’obsolescence de leurs connaissances.
Dans la perspective de remédier aux conséquences de ce fléau, qui risquent de s’aggraver à mesure que se prolonge la crise du chômage des jeunes, et qui généreront un coût économique et social, qui se traduit par une pauvreté grandissante et une croissance lente, dépassant de loin le coût de l’inactivité, ledit rapport préconise de favoriser une croissance riche en emplois et la création d’emplois décents grâce à des politiques macroéconomiques, à l’employabilité, à des politiques du marché de travail, à l’entrepreneuriat et aux droits des jeunes, pour traiter les conséquences sociales de la crise, tout en assurant la stabilité financière et budgétaire. Il préconise également la mise en place de stratégies et de programmes intégrés en faveur de l’emploi et des moyens de subsistance dans les pays en développement, y compris des cours d’alphabétisation, des formations sur les métiers et les compétences entrepreneuriales, et une aide aux entreprises.