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Suivant l’analyse d’Ahmed Lahlimi, les performances de la campagne agricole 2008-2009 s’annoncent prometteuses, le cumul pluviométrique, enregistré jusqu’au début du mois de janvier, ayant dépassé de 106% celui d’une année normale et les barrages ayant enregistré un taux de remplissage de 66,6% au lieu de 46,3% durant la même période de l’année précédente.
Aussi, a-t-il souligné, le secteur agricole bénéficierait des actions particulières dans le cadre de la loi de Finances 2009, se traduisant par une augmentation de 76% des crédits alloués en sa faveur. Dans ces conditions, a-t-il poursuivi, la production des cultures céréalières atteindrait, selon un scénario moyen, 70 millions de quintaux, outre l’amélioration de la production de l’élevage et des autres cultures agricoles, ce qui engendrerait un accroissement considérable de la valeur ajoutée agricole en 2009.
Cependant, il est indispensable de prendre en considération d’autres facteurs qui risquent de battre en brèche les facteurs actuels qui poussent les analystes et experts du Haut Commissariat au Plan à cet optimisme. Il suffit de constater les dégâts causés jusqu’à aujourd’hui par les pluies torrentielles qui se sont abattues sur différentes régions du Maroc. Les agriculteurs laissent déjà apparaître les premiers signes d’inquiétude. La pluie est indispensable mais le soleil est aussi important pour les différentes cultures. Autrement dit, une campagne agricole n’est jamais gagnée à l’avance et tout dépend du climat, de l’aide accordée aux agriculteurs et de mesures visant à améliorer le rendement des agriculteurs marocains. Un point positif est, toutefois à mettre en œuvre :le Plan Maroc Vert et sa déclinaison régionale ne manqueront pas de donner un nouveau souffle au secteur primaire, mais ce n’est qu’après la récolte qu’on pourra crier victoire.
De plus, la crise financière et économique qui s’abat sur le monde s’est répercutée de manière négative sur plusieurs secteurs d’activités au Royaume. Il suffit de constater que le textile a perdu environ 50.000 emplois et que les équipementiers de l’automobile tirent la sonnette d’alarme et demandent des mesures d’accompagnement d’urgence. En dépit de sa présentation positive, Ahmed Lahlimi garde les pieds sur terre et ne cède pas à un optimisme béat démesuré en évoquant les chiffres prévisionnels sur la croissance économique au Maroc.
Ainsi, il n’a pas manqué de prévoir un ralentissement de la croissance des activités non agricoles qui passerait de 5% en 2008 à 3,9% en 2009, suite à la récession de l’économie mondiale. Il a aussi passé en revue les hypothèses sous-tendant les perspectives d’évolution de l’économie nationale, faisant remarquer que l’activité économique serait affectée par l’évolution de l’environnement international.
Ainsi, la demande mondiale adressée au Maroc, qui s’est accrue de 5,6% en 2007 et de 2% en 2008, serait en baisse de 1,2% en 2009, a-t-il précisé, indiquant que les transferts des Marocains résidant à l’étranger, ayant observé un recul de 2,4% en 2008, devront poursuivre cette tendance avec une baisse estimée à 5% en 2009.
Volet investissements directs étrangers reçus par le Maroc, leur rythme connaitra une chute qui s’élèvera à 37% en 2008 et afficherait une nouvelle baisse de 20% en 2009.
La même tendance à la baisse impactera les recettes touristiques générées par le tourisme international. Concrètement, elles seraient en stagnation en 2009 après avoir enregistré une baisse de 3,5% en 2008, a fait noté M.Lahlimi.
Malgré sa prudence manifeste, le Haut Commissariat au Plan a tenu à mettre en valeur les bases solides de l’économie nationale et sa capacité à faire face aux chocs de la conjoncture internationale. Cela est possible, d’après lui, grâce au bon comportement des facteurs internes, en particulier les performances de la campagne agricole 2008-2009 et les répercussions positives de la relance de la politique budgétaire nationale caractérisée par la hausse de 23,5% de l’investissement public consolidé, la baisse des taux marginaux de l’impôt sur le revenu, l’amélioration à hauteur de 9% de la masse salariale ainsi que l’augmentation de 15,7% des autres dépenses de fonctionnement. Mais il faut reconnaître aussi, que la hausse du taux d’inflation mérite une attention particulière puisqu’elle est de nature à battre en brèche les mesures introduites sur d’autres niveaux (salaires, baisse du taux de l’IGR). Au niveau du Haut Commissariat au Plan, les tensions inflationnistes, qui ont marqué le marché intérieur des biens et services en 2007 et 2008, seraient allégées en 2009.