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En répondant à une question orale à la Chambre des conseillers, mardi dernier, Mohamed El Ouafa, ministre de l’Education nationale, a affirmé que sur les 54.000 enseignants classés à l’échelle 9, 32.000 bénéficieront d’un avancement exceptionnel et que sur les trois promotions existantes, 30% ont bénéficié d’une promotion en 2011 et 33% au 1er janvier 2012.
Concernant les promotions de 1993 et 1994 des centres pédagogiques régionaux (bac+2), le ministre a indiqué que leur dossier sera réglé prochainement.
Pour le ministre, le traitement de ce dossier n’est pas de tout repos vu son impact sur la masse salariale du MEN et sur le budget général de l’Etat. Pourtant, il semble déterminé à mettre un terme à ce problème, appelé symboliquement « cellule n°9 » pour décrire la souffrance des enseignants ayant passé plus de 34 ans d’exercice dans les écoles publiques sans pouvoir dépasser cette échelle et qui stagnent à 4.000 DH au maximum par mois alors que d’autres enseignants travaillant le même nombre d’heures, dans la même école, perçoivent un traitement mensuel de 9000 DH.
Pour Abdeljalill Qarrat, membre fondateur de la Coordination nationale des enseignants de l’échelle 9, les mesures prises par le MEN sont des solutions de fortune puisqu’elles manquent d’effet rétroactif financier et administratif.
Il les qualifie d’injustes et de tardives. « L’avancement de ces enseignants à l’échelle 10 n’a pas de sens puisqu’il n’est pas accompagné d’une régularisation de leur situation financière et administrative. On exige une promotion à l’échelle 10 avec un dédommagement pour les arriérés », nous a-t-il expliqué.
Selon lui, il y a des enseignants qui revendiquent leur droit à l’augmentation de leurs salaires et le passage à l’échelle 10 depuis 16 ans. D’ailleurs, 13.000 d’entre eux ont déjà droit, depuis plusieurs années, à cette promotion dont l’entrée en vigueur était initialement prévue en 2003. « Je me demande à quoi sert cette promotion si ces années passées à l’échelle 9 ne seront pas dédommagées. Je crois que la suppression de cette échelle au niveau de l’enseignement public, sera beaucoup bénéfique aux futurs enseignants qui auront le droit d’accéder directement à l’échelle 10 et non pour ceux qui y sont actuellement », a-t-il précisé. Concernant les 32.000 cas avancés par le ministre, M. Qarrat nous a révélé que ce chiffre contient plusieurs contre-vérités puisqu’il évoque uniquement les cas qui ont été promus par voie de concours ou titulaires de la licence en excluant les enseignants qui répondent aux conditions requises pour la promotion à l’échelle 10. Selon lui, cette manière de faire avancer les enseignants n’est pas objective et elle est injuste.
« Au sein de la Coordination, on a toujours demandé une promotion exceptionnelle et rapide pour tous, car on estime que c’est la seule solution pour ce dossier qui n’a que trop duré», a-t-il conclu.