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Une initiative louable, souhaitable et attendue par la population des régions précitées qui vivent ou plutôt survivent dans des conditions d’un autre âge. Là, sur les hautes cimes du Moyen Atlas, la proximité des services et de l’approvisionnement relève de la fiction même quand il fait beau. Mais en hiver, c’est un vrai calvaire pour une population enclavée et fragilisée par la pauvreté et le sous-développement local.
Mais certaines questions doivent nous interpeller. Faut-il attendre que Dame nature se déchaîne pour secourir nos concitoyens dans ces régions ? Faut-il encore qu’un drame ou qu’une catastrophe se produise pour que l’attention des responsables aux niveaux local, régional et national, soit attirée ? Faut-il toujours que l’aide et l’approvisionnement d’une région enclavée soient de circonstances et ne s’inscrivent pas dans une continuité axée sur un développement durable de ces zones montagneuses marginalisées depuis des décennies à tel point qu’un fossé les sépare des autres régions du pays dans tous les domaines freinant ainsi tout développement et accentuant un déséquilibre socioéconomique incontestable ?
Et pourtant, ces zones montagneuses auxquelles on vient offrir une assistance et une aide alimentaire saisonnière, recèlent d’énormes potentialités et d’indéniables richesses naturelles pour accéder à un véritable développement durable. Elles disposent d’un sous-sol riche en minerais non exploités ou sous-exploités. Elles regorgent de zones humides et de sites forestiers d’une valeur environnementale exceptionnelle qui pourraient faire l’objet d’une exploitation touristique d’une grande plus-value dans le cadre de l’écotourisme.
D’autre part, les ressources pastorales et l’abondance de l’eau pourraient permettre un décollage du secteur de l’élevage et de la culture fruitière. Mais ces ressources doivent être exploitées avec rationalité dans le cadre d’une stratégie bien définie qui engendrerait des emplois et de véritables projets générateurs de revenus qui mettraient les habitants à l’abri de toute précarité. Cette stratégie désenclaverait également ces zones et favoriserait bien-être et dignité de la population locale avec l’amélioration des services au niveau de la santé, du logement et l’éducation. Les habitants livrés à eux-mêmes ne pourraient jamais prétendre à cette évolution.
Certes l’Initiative nationale pour le développement humain a permis à certains projets de voir le jour et à certains villages et associations de s’émanciper ici et là mais cela reste largement insuffisant. L’émancipation de ces zones perchées relève de la responsabilité de l’Etat et exige un travail de longue haleine. La création d’une agence pour le développement des zones montagneuses à l’instar de celles des provinces du Sahara et du Nord est devenue une nécessité. Une condition sine qua non pour voir le bout du tunnel. Une agence qui mettrait en œuvre un plan de développement selon les spécificités et les moyens de chaque région. Si les deux exemples précités ont réussi, la nouvelle agence suivrait aussi à la veille de l’instauration de la régionalisation avancée.