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Cette stratégie s’érige donc comme une nécessité, sachant que cette catégorie sociale est loin de bénéficier des conditions auxquelles aspireraient des seniors dont le nombre va crescendo. En effet, l’effectif des 60 ans et plus va plus que doubler dans vingt ans, passant de 2,4 millions (8%) à 5,8 millions (15%) de la population.
En attendant, il faut savoir qu’aujourd’hui seuls 31,1 % des seniors participent à la vie active, 83 % des PA sont des analphabètes, 50 % souffrent au moins d’une maladie chronique et 30 % sont incapables d’effectuer des tâches de la vie quotidienne.
L’Enquête Nationale sur les personnes âgées a révélé que la prévalence du handicap augmente avec l’âge. Elle est de 21,4 % au sein de la population de 60 ans et plus et dépasse 31 % chez les plus de 70 ans.
La détérioration de l’état de santé des personnes âgées ne dispose malheureusement pas d’une bonne couverture médicale, dans la mesure où 86,7 % n’ont aucune couverture médicale. De même, 60,8 % de nos sexagénaires ne sont pas prêts à affronter les problèmes de vieillesse et seuls 16,1 % d’entre eux disposent d’une retraite (les hommes sont plus couverts que les femmes). Dans ce tableau peu reluisant, la bonne nouvelle qui sort du lot est que, quel que soit le milieu de résidence, les personnes âgées vivent toujours en compagnie d’une ou de plusieurs personnes de leurs familles sauf une minorité de 6 %.
Une réalité sur laquelle va partiellement se baser la nouvelle stratégie. En plus de bâtir sur l’existant, en mettant à profit les institutions déjà disponibles et l’élan de solidarité actuel, cette stratégie ambitionne de développer des institutions nouvelles et impulser une nouvelle génération de services publics à même de suppléer et d’alléger la tâche de la famille en tant que cellule naturelle d’accueil de base des personnes âgées.
« Nous devons tout faire pour renforcer la cellule familiale et lui permettre de continuer à jouer le rôle d’espace naturel de protection, d’intégration et de continuer à accorder toute la considération et le respect aux parents âgés conformément à nos valeurs ancestrales civilisationnelles et religieuses » a souligné dans ce cadre Nezha Skalli. Pour ce faire, quatre axes ont été priorisés dans l’élaboration de cette stratégie, à savoir l’axe revenu/ retraite, l’axe santé, l’axe logement et conditions de vie et l’axe rôle et place des personnes âgées dans la société.