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Le gouvernement semble bien respecter, cette fois-ci, ses engagements pris lors d’un accord signé le 26 avril dernier dans le cadre du dialogue social en vertu duquel, les fonctionnaires de tous les secteurs publics devaient percevoir une augmentation de 600 DH à partir du mois de mai dernier. Un décret relatif à cette revalorisation du salaire a été même publié au Bulletin officiel.
Cependant, ces augmentations salariales n’ont pas fait que des heureux. Dans certains secteurs, lesdites augmentations tardent à prendre effet. C’est le cas notamment du secteur de l’éducation nationale où plusieurs professeurs et enseignants ont constaté certaines anomalies dans le calcul de la somme additionnelle ou qui ont tout simplement été exclus des listes des bénéficiaires pour ce mois-ci.
« Oui, j’ai bien reçu l’augmentation promise, mais j’ai remarqué qu’il me manque 100 DH », nous a affirmé un enseignant qui nous a relaté que deux de ses collègues de travail ont été surpris de découvrir qu’ils ont reçu respectivement 510 et 587 DH au lieu des 600 promis. Même constat de la part de cet autre enseignant qui a indiqué qu’il a reçu 1486 au lieu des 1800 DH prévus. «Si je défalque les autres prélèvements sur mon salaire, il ne me reste que 1178,25, ce qui veut dire que j’ai touché 392,75 DH au lieu des 600 DH», nous a-t-il précisé.
D’autres nous ont informé que leur salaire est resté le même et qu’aucune augmentation n’a été enregistrée. Mieux, il y a même ceux qui ont eu de mauvaises surprises sur leur bulletin de paie. «Je n’ai rien reçu encore. J’ai été même surpris d’apercevoir qu’il y a des retenues sur mon salaire de base estimées à 460 DH », nous a précisé un fonctionnaire avant d’ajouter que son cas n’est pas unique et que certains de ses collègues ont eux aussi constaté des retenues sur salaire inexpliquées et injustifiées.
Pourtant, les enseignants ne sont pas les seuls à souffrir, les fonctionnaires des collectivités locales urbaines doivent patienter encore. Car leur cas n’a pas encore été résolu.
« On doit attendre encore. L’enveloppe budgétaire réservée à ces augmentations salariales est encore en préparation », nous a expliqué Larbi ElKhrim, secrétaire général du Syndicat des collectivités locales, avant de poursuivre : « Cependant, il faut noter que ce problème ne concerne que les collectivités locales urbaines à fort potentiel humain (1.100 à 1.800 fonctionnaires). Les collectivités situées dans les zones rurales et dont l’effectif ne dépasse pas les 20 fonctionnaires ont déjà reçu lesdites augmentations ».
Néanmoins, le SG reste confiant : « Les 600 DH sont devenus, par la force de la loi, un acquis effectif avec, bien évidemment, un effet rétroactif. Donc, on n’a pas de quoi s’inquiéter. Ceci d’autant plus qu’on a commencé à réfléchir, en coordination avec le ministère de tutelle sur d’autres modalités de financement de ces augmentations », nous a-t-il confié.
Du côté du ministère de l’Education nationale, c’est silence radio. Contacté par nos soins, les responsables de ce département nous ont répondu que la personne apte à répondre à nos questions est en congé. Fin de conversation.
Pourtant, et selon certaines sources syndicales qui veulent garder l’anonymat, les anomalies constatées par certains enseignants ne constituent pas la règle, mais plutôt l’exception.
Elles sont dues, selon eux, à la mauvaise évaluation des paramètres de calcul de la paie au Maroc. « Il y a certaines erreurs de calcul qui résultent souvent soit du calcul de l’IR ou soit des crédits de logement ou de consommation. D’ailleurs, les 600 DH en question sont nets et exonérés d’impôts », nous ont-ils assuré avant d’ajouter que « les bulletins de paie sont de vrais casse-têtes qui risquent de se compliquer davantage avec les augmentations du 5% qui seront ajoutées l'année prochaine ».