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La catégorie des «poussins d’un jour et œufs à couver de l’espèce poule» est importée de France sous les références «MA PUA JAN 10» et «MA OCA JAN 10», d’Espagne sous la référence «ASE-890 ORD 1109», de Grande-Bretagne sous les références «7100 EHC du 25/06/2010» et «7103 EHC du 06/08/2010», des Pays-Bas sous la référence datée du «07/01/2009» et d’Allemagne sous la référence datée du «10/07/2008».
D’autre part, «les poussins d’un jour et œufs à couver de l’espèce dinde» sont importés de France, d’Espagne, de Grande-Bretagne, des Pays-Bas et d’Allemagne sous les mêmes références que ci-dessus. Ils sont également importés du Canada sous la référence «HA-2155 amendé» le 03/07/2008» et des Etats-Unis sous les références «Poussins 25/02/2008» et «Œufs 25/02/2008».
Pour plus de précision, l’ONSSA a défini la procédure à suivre pour l’importation des «poussins d’un jour et œufs à couver de l’espèce poule» sous la référence «N°32/DE/DSA du 10/10/2002» et des poussins d’un jour et œufs à couver de l’espèce dinde sous la référence «N°10/DE/DSA du 10/02/2004».
Conformément aux dispositions pertinentes de l’ONSSA, le contrôle sanitaire des volailles importées est effectué par les services vétérinaires des pays fournisseurs. Ces derniers n’attestent dans leurs différents certificats sanitaires que l’absence de grippe aviaire, en premier lieu, ainsi que des maladies de Gumboro, de Marek, des bronchites, etc. Les plus pointilleux de ces services, en l’occurrence ceux de l’Hexagone, doivent certifier que «les poussins d’un jour sont issus de troupeaux parentaux qui ont séjourné dans un établissement dans lequel, entre 15 et 21 jours après la collecte des œufs dont les poussins d’un jour sont issus, un test de dépistage individuel de l’Influenza aviaire par IDG, dont les résultats ont été négatifs, a été effectué sur un échantillon aléatoire prélevé sur au moins 50 volailles de l’établissement ou sur toutes les volailles si l’établissement en compte moins de cinquante …».
Rappelons que l’ONSSA classe ces deux catégories parmi les volailles. Ce qui confirme qu’il s’agit bien de viande blanche importée. Ceci dit, les arguments présentés par certains industriels qui nous ont contactés sont loin de la réalité. A leurs yeux, il y a bien une différence entre l’œuf et le poussin d’un jour importé et la viande blanche. Ils nient toute importation par le Maroc de cet aliment classé par le HCP comme un aliment de base.
Mais le problème de la prévention contre la dioxine ne réside nullement dans la classification ou la nomenclature des poussins et des œufs à couver importés. Les œufs et les poussins contaminés représentent une réelle menace non seulement pour le secteur avicole mais aussi pour l’ensemble des animaux d’élevage et pour les êtres humains.
D’après l’encyclopédie libre Wikipédia, les risques sanitaires liés aux dioxines sont importants. Leurs « effets sur la santé humaine peuvent être divers. Lors d’une brève exposition à de fortes concentrations, les dioxines peuvent entraîner chez les individus des lésions dermiques comme la chloracné ou l’apparition de taches sombres mais également des dysfonctionnements de la fonction hépatique. Pour une exposition plus longue, les effets seront plus désastreux : on risque une dégradation du système immunitaire, du système nerveux, du système endocrinien et des troubles de la reproduction». En revanche, «chez l’animal, l’exposition chronique aux dioxines a révélé différents types de cancers. Le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) a donc classé la dioxine dans la catégorie des «cancérogènes pour l’Homme»… «Ensuite il y a les expositions chroniques à des doses plus faibles sur de plus longues périodes ; dans ce cas, les rongeurs développent différents types de cancers», poursuit l’encyclopédie. Ceci dit, il est donc important de «surveiller la présence de ces composés dans l’environnement et dans les denrées alimentaires », précise la même source. D’où notre inquiétude sur la santé de nos concitoyens et des élevages suite à une importation dont le contrôle autre que documentaire est laissé à la libre discrétion des industriels et de leurs fournisseurs. L’Etat doit assumer ses responsabilités dans ce sens.
Nul contrôle n’est en effet effectué à l’entrée du territoire national par des vétérinaires officiellement agréés afin de déterminer si les importations de poussins d’un jour et d’œufs à couver des poules et dindes contiennent ou non de la dioxine. Nul document n’est également exigible des importateurs pour attester que les produits qu’ils font rentrer au Maroc sont indemnes de dioxine. Sachant la situation sanitaire grave qui sévit dans certains pays d’où proviennent ces importations, l’on ne peut que tirer la sonnette d’alarme. Particulièrement en ce moment où le Maroc se prépare à célébrer la semaine de la viande blanche après avoir célébré celle de l’œuf. Sans vouloir jouer les Cassandre, force et de constater qu’un risque sanitaire grave pourrait planer à l’horizon. Un risque dont le coût en vies humaines, en souffrances et en soins, pourrait être, qu’à Dieu ne plaise, supérieur au chiffre d’affaires réalisé par la filière avicole marocaine.