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Sentiments filiaux, intérêts économiques et dimension technique, tout se mélange pour faire des deux “Aubam’” un couple insolite dans le monde du foot.
“Il faut qu’il continue et qu’il me rende à moitié fou !” Le cri du coeur du père, mardi en conférence de presse d’avant-match, traduit une fierté mêlée d’exigence, parfois brocardée du côté de Libreville sous le thème du papa-poule. Elle porte en tout cas ses fruits. Le capitaine des Panthères (25 ans) a ouvert la voie d’un but samedi contre le Burkina Faso vice-champion d’Afrique (2-0). Mais que l’attaquant ne s’endorme pas sur ses lauriers après avoir notamment figuré sur le podium du meilleur footballeur africain en 2014: son paternel veille au grain. “Je suis avant tout l’entraîneur (adjoint du Portugais Jorge Costa), et je suis très exigent avec lui, avance-t-il. Je décortique tous ses gestes, les analyse peut-être plus que pour d’autres. Il ne faut pas oublier que je suis aussi son manageur”. Une carrière de fiston bien menée, avec un contrat très tôt à l’AC Milan (assorti de plusieurs prêts dans des clubs français), une explosion à Saint-Etienne à partir de 2011 et une adaptation plutôt réussie à Dortmund depuis une saison et demie.
Slip fétiche
Aubameyang senior est un ancien joueur professionnel, connu sous le nom d’Aubame à la fin du dernier siècle dans des clubs français (Laval, Le Havre, Toulouse, Nice...). Le fils a donc baigné dans le foot. “Petit garçon dans la salle de jeu, il se comportait comme un footballeur, un journaliste et le public”, se souvient son père.
Pierre-Emerick avait raconté au journal Le Progrès en 2012 comment sa carrière avait pris le tournant milanais, sous l’impulsion d’un des défis paternels: “J’étais à Bastia. Mon père m’avait dit: +Si tu marques six buts, je t’emmène en Italie. J’en ai inscrit huit+”.
“Je suis très fier de lui parce que je me rends compte qu’il est allé plus loin que moi”, avance le père qui portait lui aussi le brassard de capitaine en équipe nationale.
De là à ce qu’il se hisse au niveau des monstres sacrés Didier Drogba et Samuel Eto’o, qui ont laissé la CAN orpheline pour la première fois depuis 2000 ? “J’ai entendu dire qu’il avait les qualités d’un Samuel ou d’un Didier Drogba, c’est un signe qui ne trompe pas”, souligne le père.
Sourire éternellement accroché aux lèvres, “PEA” prend la comparaison avec décontraction mais non sans ambition: “Quand on attend de vous de grandes choses, on essaie de faire de grandes choses. J’essaie de faire le max pour devenir un grand comme Drogba et Eto’o”.
Son père ne laisse en tout cas rien au hasard: il s’occupe personnellement du slip fétiche de son fils pour les matches, qu’il lave à la main, et des chaussures, fétiches également. Comme un rite; comme un père.
Les cancans de la CAN
Même pas peur. Un supporteur de l’Algérie s’est taillé un franc succès auprès des médias lors du match des Fennecs contre l’Afrique du Sud dimanche à Mongomo (3-1). Sur son maillot de l’équipe nationale, on pouvait lire imprimé sur le devant, en anglais: “Je suivrai l’équipe d’Algérie n’importe où. Avec ou sans Ebola”. En l’occurrence, le virus n’a, à ce jour, pas frappé la Guinée Equatoriale, et le dispositif de prévention est très strict.
Seconds couteaux. Les conférences de presse de veille de matches du groupe A ont réservé quelques surprises. Après la Guinée Equatoriale qui a présenté le sélectionneur et le capitaine en matinée, le Burkina Faso et le Gabon ont chacun envoyé l’adjoint du sélectionneur devant les médias, sans joueur. “Je présente toutes nos excuses, le coach, le grand patron, n’est pas là, il a des difficultés à régler, a dit Brama Traoré, assistant de Paul Put à la tête des Burkinabés. Nous avons été pris de court, et avons été informés à 13h45 qu’on devait être présents à la conférence de presse de 14h30”.
Pas de traducteur. Des coupures de courant dans la salle du stade de Bata. Le Congo, lui, a carrément annulé son point presse.
Autodérision? La Guinée a beau être l’un des trois pays d’Afrique de l’ouest (avec le Liberia et la Sierra Leone) touchés par le virus Ebola, ses supporteurs n’ont, semble-t-il, pas perdu leur sens de l’humour. Avant le match du Syli National contre la Côte d’Ivoire mardi à Malabo, une banderole souhaitait “bonne chance à l’équipe Ebola”.
Crevé. L’arbitre du match Côte d’Ivoire-Guinée aurait peut-être pu vérifier l’état du ballon avant de donner le coup d’envoi de la rencontre. Il n’a pas fallu plus de 30 secondes de jeu avant de devoir le changer, celui-ci étant manifestement crevé.