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SM le Roi félicite les Présidents de Corée, d’Irak et d’Allemagne à l'occasion des fêtes nationales de leurs pays
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Le Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants interpelle le gouvernement au sujet du plan préconisé pour le renforcement de l’Etat social
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Pour le think tank britannique, MENAF: Le plan d’autonomie représente la proposition "la plus crédible et la plus largement approuvée"
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En application des Hautes Instructions Royales, des aides financières aux familles pour réhabiliter les habitations sinistrées
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Revoir la date de début de l’année fiscale, renforcer le contrôle des finances publiques par le Parlement…
On l’aura compris, le premier voyage marocain du président Hollande a été très studieux. Efficace aussi. Des conventions, des accords et des protocoles ont été signés. En super VRP de la France, François Hollande, accompagné de plusieurs dizaines de capitaines d’industrie français, a fait des affaires. Convergences sur les grands sujets comme le partenariat économique et les intérêts bien compris des chefs d’entreprises entre co-localisation et coopération. Ensemble, la France et le Maroc vont aller à la conquête du marché africain.
Un voyage économique mais pas seulement. Derrière l’économique, le politique n’est jamais loin dans cette relation entre la France et le Maroc décrite comme « exceptionnelle » par le chef de l’Etat français. Une nouvelle étape est franchie, expliquera-t-il, sur le plan politique. Devant les journalistes, le président français a salué «les pas décisifs» accomplis par le Maroc vers la démocratie. «Il y a un processus qui est engagé depuis 10 ans. Il y a une constitution qui a été adoptée en 2011 et qui comporte d’indéniables progrès. Il y a des étapes qui ont été franchies en termes de pluralisme, de liberté d’expression, de droits des femmes».
«Tout cela s’est fait dans la stabilité et dans le calme parce que le Roi a su anticiper, et parce que les partis politiques ont pu être également à la hauteur de leurs responsabilités».
A Rabat, le scoop
du non remaniement gouvernemental
en France
Dans un pays qui n’a pas connu de printemps arabe pour avoir anticipé les événements, dira François Hollande, des progrès significatifs ont été accomplis. « Mais le processus est lent. Il peut toujours y avoir des retards, des imperfections ». Aux autorités marocaines, le président de la république française a rappelé que « la liberté d’expression est un principe fondamental de la démocratie », se faisant ainsi l’écho d’ONG internationales qui avaient demandé à Hollande de soulever la question lors de sa visite d’Etat au Maroc. Mais attention, pas question ici pour la France de « faire pression » ou de s’ériger « en arbitre », a prévenu F. Hollande qui réitérera une constante française: le soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc au Sahara, « une offre sérieuse et crédible ». La politique française a fini, sans surprise, par rattraper François Hollande. Pour la première fois depuis le séisme provoqué par l’affaire « Cahuzac », du nom de l’ancien ministre socialiste du Budget qui vient de reconnaître devant ses juges qu’il possédait un compte bancaire non déclaré à l’étranger, il s’expliquait sur ce qui est décrit depuis plusieurs jours comme une affaire d’Etat par la presse de l’Hexagone. « C’est un choc, qui appelle des décisions. Je vais continuer sur la moralisation de la vie politique, de la vie économique. J’irai jusqu’au bout sur la question de la moralisation de la vie publique ».
Ce jeudi à Rabat, les médias français tenaient leur scoop, eux qui n’étaient en quête que d’une seule et unique information, le remaniement gouvernemental réclamé à cor et à cri par l’opposition. Non, François Hollande ne procèdera à aucun changement de gouvernement. «Pour être clair, ce n’est pas le gouvernement qui est en cause, c’est un homme qui a failli».
Quelques heures plus tard, le président de la république française et sa compagne, Valérie Trierweiler, s’envolaient vers Paris. La gestion d’une crise politique majeure ne faisait que commencer