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Selon ces sources, le syndicat du PJD a effectué au moins 30 grèves régionales au cours de cette année, mais à la surprise générale, les fonctionnaires qui y sont affiliés ayant observé la grève n’ont pas été soumis à la même décision prise par le ministre de la Justice contre le SNJ. Et d’après les mêmes sources, une enquête en interne aurait été diligentée pour déterminer les raisons qui expliquent ce paradoxe, même si elles croient que la responsabilité politique incombe essentiellement à Mustapha Ramid.
Cela trouve son fondement dans le fait qu’il est taraudé depuis sa nomination à la tête de ce département, par une seule obsession, celle d’affaiblir le syndicat majoritaire dans le secteur, à savoir le SDJ et, par ricochet, renforcer le poids du syndicat de son parti.
Le ministre a d’ailleurs voulu l’imposer comme interlocuteur et lui conférer un poids égal à celui du SDJ, même si ce dernier est le syndicat majoritaire du secteur avec plus de 70% des commissions paritaires régionales et 100% des commissions paritaires centrales. Le ministre de la Justice et des Libertés préfère néanmoins négocier avec le syndicat minoritaire adossé à son propre parti politique. En outre, il a favorisé la création d’une Amicale des fonctionnaires du secteur de la justice dépendant du syndicat de son parti pour concurrencer l’Amicale des fonctionnaires de la justice. Mustapha Ramid a, par ailleurs, manœuvré pour que l’Amicale de son parti prenne part à la Commission des mutations. «Le fait d’appliquer une mesure à l’encontre des grévistes du SDJ et non aux militants du syndicat affilié au PJD, s’inscrit dans la même ligne tracée par Ramid depuis qu’il préside aux destinées de ce département et visant à affaiblir le SDJ», concluent les sources de Libé. A rappeler que la question des ponctions sur les salaires des grévistes figure parmi les dossiers brûlants sur lesquels se pencheront le SDJ et le ministère de la Justice et des Libertés lors de leurs prochaines tractations. Les responsables du syndicat exigent que le ministre revienne sur ces décisions jugées arbitraires.