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C’est le respectueux père de famille qui refuse au stop du carrefour de céder une priorité en l’agrémentant d’un doigt d’honneur ou l’ado en rut qui cabrera jusqu’à des heures très tardives le quad offert par papa. La quiétude du citoyen est non seulement bousculée jusque chez lui par, d’exemple, la marmaille du voisin qui, passé minuit, n’est toujours pas couchée ou la télé qui ne cesse de brailler des émissions que, du reste personne ne suit, mais aussi, dans la rue.
Sur nos trottoirs dont en principe l'usage essentiel est la circulation des piétons, l’espace, en toute impunité, est plus qu’occupé pour ne pas dire squatté. Quand ce ne sont les terrasses de cafés qui y fleurissent à tire-larigot, ce sont voitures et motos qui y observent un stationnement tout à fait gardé.
Qu’un piéton soit au milieu de la chaussée est devenu d’une banalité en métropole, un « way of life » si profond que les usagers motorisés de la route, contre mauvaise fortune bon cœur, ont finalement dû tolérer comme pour le métro. Le passant à l’instar des véhicules fait désormais partie intégrante du trafic routier urbain.
La rue marocaine est un sujet inconditionnel à l’incivisme, la Marocaine plus que quiconque en sait des choses pour avoir été victime au moins une fois d’un sport hélas, bien établi en ce lieux, le harcèlement sexuel. Mais là est une autre chanson.
Civisme malheureusement rime très rarement avec respect comme son nom l’indique et respect des droits et obligations.