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A la question du pourquoi de la chose, la réponse, tenant du burlesque le plus absolu, gicle toute effrontée : « Il y a un changement de directeur ». Serviable comme pas deux, le préposé à la sécurité va même jusqu’à leur ajouter, qu’il serait vain de tenter de chercher ses timbres-poste auprès des autres agences de la ville, le black-out étant de rigueur pour tout le monde.
Les bonnes dames tenteront tout de même le coup, du côté de l’agence de la gare mais, constateront à leurs dépens, preuve par portes closes, qu’à la Poste ici-bled on ne badine guère dès lors que l’on se met au service du public. C’est qu’on rénove à Barid Al Maghrib… on rénove. Eh oui, le bâtiment colonial se refait une beauté, mais jusqu’à quand, au regard du temps que ça a déjà pris.
Chemin faisant, un citoyen leur confirmera que la chanson de «la passation de pouvoir» devenue tube de l’été à Fédala, avait été reprise en chœur en ce jour par les braves postiers de la ville.
Pour nos deux citadines, cela fait deux jours de perdues puisque le lendemain, fête nationale oblige, étant un jour férié. Quant au nouveau dirlo tout juste arrivé il a, comme qui dirait, bien du pain sur la planche car celui dont il a hérité est quelque peu roussi voire même empoisonné tel le fameux cadeau.
Pan sur le nez pour celui qui prétendait que le postier était une espèce en voie de disparition. Il sévit, qu’on vous dit, il sévit toujours.