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SM le Roi félicite les Présidents de Corée, d’Irak et d’Allemagne à l'occasion des fêtes nationales de leurs pays
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Le Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants interpelle le gouvernement au sujet du plan préconisé pour le renforcement de l’Etat social
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Pour le think tank britannique, MENAF: Le plan d’autonomie représente la proposition "la plus crédible et la plus largement approuvée"
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En application des Hautes Instructions Royales, des aides financières aux familles pour réhabiliter les habitations sinistrées
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Revoir la date de début de l’année fiscale, renforcer le contrôle des finances publiques par le Parlement…
Les tout prochains jours risquent d’être très agités sous la Coupole. L’opposition n’en démord pas : l’Exécutif doit passer par la case «Parlement» et s’expliquer sur une décision «grave, prise de manière unilatérale». Le fera-t-il dans un exercice tardif mais nécessaire à la démocratie ? En tout cas, la prochaine audition du chef de gouvernement par le Parlement s’annonce houleuse autant que les séances de questions orales. Mais pour l’heure, c’est devant le patronat que Nizar Baraka, le ministre de l’Economie et des Finances, passe son grand oral. En ce début de semaine, il est l’invité du conseil d’administration de la CGEM pour « défendre la coupe de 15 milliards de DH» et dissiper les inquiétudes des chefs d’entreprises et autres investisseurs privés. Petits et grands patrons le disent sans ambages : ils attendent des explications claires de l’Exécutif et des mesures d’accompagnement qui permettraient aux entreprises de résister à la crise.
Le Mouvement populaire a, lui, précédé le patronat en organisant ce week-end à Rabat une conférence consacrée à la situation économique du pays.
Après les éclaircissements de l’Argentier du Royaume, Le représentant de la Banque mondiale a pris la parole pour confirmer ce que l’opposition redoute depuis plusieurs mois, mettant ainsi en garde contre une éventuelle perte par le Maroc de sa souveraineté financière. Simon Gray, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb, a en effet indiqué que «le retard dans l’entame de certaines réformes est à même de menacer la souveraineté financière du Maroc».
Sans surprise, la crise économique et financière et, surtout sa gestion, a fini par rattraper et diviser la coalition gouvernementale. Samedi, le PPS a tenu un comité central mi-figue mi-raisin. Les anciens communistes, meilleurs alliés jusque-là des islamistes au pouvoir, ont très officiellement proposé une «alternative progressiste pour faire face à la crise économique», contribuant ainsi à semer plus de confusion dans une majorité ultra-conservatrice. Mi-figue mi-raisin jusqu’au bout, le PPS tente de justifier les coupes budgétaires décidées par l’Exécutif, tout en affirmant que «cela ne devrait pas dispenser le gouvernement d’accomplir les réformes structurelles attendues et prévues par le programme gouvernemental». Dans la foulée, Nabil Benabdallah et ses camarades reconnaissent, et c’est une grande première, que la majorité est secouée de «soubresauts». L’image que ses composantes renvoient ne peut inspirer confiance auprès de l’opinion publique, des observateurs internationaux et des investisseurs, ont dit les militants PPS réunis dans cette 10eme session de leur comité central. Ce qui n’a pas empêché cette formation politique de faire entendre sa différence. Le PPS est contre la libéralisation des prix. Il n’est pas non plus en faveur d’une suppression de la Caisse de compensation. En revanche, il se prononce en faveur de la récupération des aides octroyées «aux sociétés et aux riches». «La prochaine réunion de la majorité s’annonce mouvementée maintenant que le PPS s’y met», annonce un brin ironique un député de l’Union socialiste des forces populaires.
Une crise qui ne semble pas inquiéter outre-mesure le chef du gouvernement. Samedi à Bouznika, Abdelilah Benkirane a profité de la tribune du 6ème Forum national des professionnels pour régler ses comptes avec «tous ces perturbateurs qui veulent semer le trouble et la confusion». «Le gouvernement fait preuve de cohésion. Il est déterminé à poursuivre les réformes malgré les actes de perturbation. Cet Exécutif que conduit le PJD est arrivé au pouvoir avec pour objectif la réforme et la lutte contre l’autoritarisme et la corruption en collaboration avec les parties de bonne foi», a scandé le leader islamiste devenu chef de gouvernement. Voici les crocodiles et autres démons prévenus!