-
Le Maroc accueille le premier bureau régional de la Conférence de La Haye de droit international privé en Afrique
-
Message de condoléances et de compassion de SM le Roi à la famille de feue Naïma Samih
-
Le Maroc et le Brésil signent un protocole d'accord pour renforcer la coopération dans le domaine des TIC
-
Chutes de neige, fortes pluies et rafales de vent attendues, de samedi à lundi, dans plusieurs provinces du Royaume
A l’occasion d’un atelier organisé en collaboration avec le ministère de la Communication dans le cadre du «Programme multisectoriel de lutte contre les violences fondées sur le genre par l’autonomisation des femmes et des filles», Saida Drissi Amrani a mis l’accent sur l’importance de l’adoption d’une approche participative et un diagnostic, outil de travail, dans l’élaboration du programme et une stratégie de communication nationale pour sensibiliser les Marocains à une culture d’égalité de genre.
Quant à Souria Saad-Zoy, spécialiste de programme au bureau de l’UNESCO à Rabat, elle a débattu des objectifs et des résultats attendus de cet atelier. En effet, les participants ont appelé à l'implication des médias et de la société civile dans les campagnes de communication et de sensibilisation visant à faire face à ce fléau.
Lors de la présentation des conclusions de l’état des lieux des actions de communication en matière de lutte contre la violence, Amina Lotfi, consultante au sein d’un cabinet de conseil, a explicité la nécessité de créer un fonds pour alléger les charges des campagnes de communication.
De même, elle a recommandé la réduction des coûts des espaces dédiés aux campagnes de lutte contre la violence à l'égard des femmes. Tout en sollicitant la création des budgets au sein de chaque ministère pour l’égalité de genre.
Pour sa part, Chanaz El Akrichi, chef de division de la coopération au sein du ministère de la Communication, a présenté un programme à moyen terme pour l’institutionnalisation de l’égalité entre les deux sexes dans le secteur de la communication. Les participants ont mis également l'accent sur la nécessité de créer un comité de pilotage multisectoriel chargé d'élaborer, de mettre en œuvre et d'assurer le suivi des stratégies et des plans de communication en la matière. Les intervenantes ont rappelé les principales réalisations en matière de lutte contre la violence à l'égard des femmes au Maroc. Dans ce contexte, elles ont cité, en plus de la création de 12 nouveaux centres d’accompagnement au niveau national, les réformes du Code de la famille et du Code de la nationalité, la Charte nationale de lutte contre la violence à l'égard des femmes et son plan opérationnel et la Stratégie Equité et Egalité du genre.
Elles ont souligné l’importance des médias pour la sensibilisation et la diffusion de la culture du genre et de l'égalité ainsi que l'éducation aux droits de l'Homme et le changement des mentalités. Lors de cet atelier de réflexion, organisé en collaboration avec le ministère de la Communication, pour la mise en place d’un partenariat stratégique en matière de communication entre les différents intervenants dans le domaine de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles (LCVFF), deux sous-ateliers ont été organisés. Le premier porte sur le partenariat pour l’élaboration et le suivi des campagnes de communication de LCVFF et le second vise la pérennisation des campagnes de communication.
Rappelons que cet atelier, qui s'inscrit dans le cadre du Programme multisectoriel de lutte contre les violences fondées sur le genre par l’autonomisation des femmes et des filles au Maroc, a pour objectif d'identifier les modalités de collaboration entre les acteurs concernés, qui permettront une communication concertée et pérenne en matière de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, selon les organisateurs. De ce fait, il a réuni des responsables gouvernementaux, des acteurs de la société civile, s'inscrivant dans le cadre du Programme multisectoriel de lutte contre les violences fondées sur le genre par l'autonomisation des femmes et des jeunes filles au Maroc (2008-2011). Ce programme se base sur trois axes principaux notamment la territorialisation des politiques nationales sensibles au genre dans six régions identifiées du pays.
Par ailleurs, pour avoir une culture d’égalité de genre, il est nécessaire en plus des actions de sensibilisation de préparer les nouvelles générations et fixer des plans d’actions permanents car la communication ponctuelle est incapable de changer l’histoire.