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S'exprimant lors d'un workshop préparatoire de ces Assises, qui se tiendront sous le thème «La Concurrence et la régulation anti-rentes, fondements de la méritocratie et de la compétitivité dans les pays en développement», M. Benamour a relevé que la réforme de la loi sur la concurrence habilitera le Conseil de la concurrence à mener à bien sa mission en matière de lutte contre l'économie de rente.
Cette rencontre, à laquelle ont pris part des personnalités du monde économique, universitaire, de la magistrature et de la société civile, ambitionne d'engager un débat franc sur les pratiques anti-concurrentielles qui influent négativement sur le principe de la compétitivité et qui feront l'objet de davantage de dialogue et de réflexion lors du rendez-vous annuel prévu dans la ville de détroit, a-t-il poursuivi. De leur part, les participants à cet atelier ont mis en garde contre les répercussions négatives de l'économie rentière, soulignant la nécessité de mettre en place des mécanismes adéquats susceptibles d'endiguer cette pratique qui porte un coup dur à la compétitivité du pays.
Ils ont également mis l'accent sur l'impératif de définir les responsabilités aussi bien au niveau de l'Etat qu'au niveau des entreprises, le le but étant de débarrasser les secteurs de l'économie nationale de ce fléau.
Selon une note introductive du Conseil remise à la presse lors de cet atelier, la première session des Assises de Tanger se penchera sur la question de lutte contre toutes les formes de rente injustifiées.
Elle s'attardera aussi sur la problématique de faire la distinction entre la rente justifiée ou productive et la rente improductive, qui génère un impact anti-concurrentiel.
La deuxième session traitera de la question de la régulation concurrentielle face à la rente économique de type structurel, «découlant de certaines caractéristiques du marché dans les pays en développement».
La troisième session traitera, quant à elle, de la question de la régulation concurrentielle face à certains comportements entrepreneuriaux déviants. La quatrième session porte sur la question de la régulation concurrentielle face au comportement de l'Etat, soit à travers ses aides, soit par le biais des marchés publics.
La cinquième et dernière session sera consacrée à la régulation concurrentielle face à «la rente sociale». Selon le document, certaines aides sociales «peuvent prendre la forme, par leur nature et leur durée, d'un assistanat non productif pouvant générer aussi bien la non-participation à l'effort productif d'une frange de la population, que l'inefficience de l'économie due à des charges publiques intolérables».