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“Mon père a été libéré de la prison de Port-Soudan. Ils l’ont transporté par avion et est actuellement à la maison à Manshia (banlieue de Khartoum)”, a déclaré à l’AFP sa fille, Omama al-Tourabi.
Hassan al-Tourabi avait été arrêté à la mi-janvier après avoir affirmé que le président El-Béchir était “politiquement coupable” de crimes commis au Darfour et qu’il devait se rendre de son propre chef devant la Cour pénale internationale (CPI).
Tourabi, ancien mentor d’Omar el-Béchir aujourd’hui l’un de ses plus farouches opposants, avait été détenu dans une prison à Khartoum puis transféré à Port-Soudan sur la côte de la mer Rouge.
Selon sa famille, il était grippé depuis une semaine, sa température était haute de même que sa pression sanguine. “Nous l’avons vu à la prison et étions très préoccupés. Nous avons demandé s’il était possible de le rapatrier à la maison”, a ajouté sa fille.
Or ce week-end, “les fonctionnaires sont arrivés avec la proposition de le libérer de la prison afin qu’il puisse regagner la maison”, a-t-elle indiqué sans préciser si les raisons de sa libération étaient politiques.
Hassan al-Tourabi, 77 ans, est le chef du Parti du congrès populaire (PCP), l’une des principales formations d’opposition au Soudan, très critique à l’égard du président Omar el-Béchir.
Ce dernier fait l’objet depuis mercredi d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et contre l’humanité au Darfour, région de l’ouest du Soudan en proie depuis 2003 à une guerre civile à l’origine de 300.000 morts selon l’ONU, mais de 10.000 selon Khartoum, et de 2,7 millions de déplacés. M. Tourabi a été emprisonné à plusieurs reprises par le passé, accusé de menées putschistes ou de liens avec Khalil Ibrahim, chef du Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM), le plus militarisé des groupes rebelles du Darfour.
Le JEM avait mené une attaque sans précédent en mai sur la ville jumelle de Khartoum, Omdurman, mais avait été repoussé par les forces de sécurité soudanaises.