-
Débat à Dakhla sur le rôle du Service de santé militaire dans la gestion des situations de crise
-
Chutes de neige attendues samedi et dimanche dans certaines provinces du Royaume
-
Une opération de sélection des ouvrières agricoles pour travailler en Espagne
-
Students' Innov'Up 2024 : La jeunesse marocaine propose des solutions créatives face au stress hydrique
-
Batteries au lithium : Le scientifique marocain Rachid Yazami décroche un brevet en Chine
Que s’est-il passé ? Le commissaire divisionnaire Jelmad passait pour la bête noire des trafiquants de drogue dans la région de Nador. Il avait pu saisir des quantités record de cannabis (huit tonnes de haschisch) et procédé à l’arrestation de nombreux trafiquants de drogue, mais ses enquêtes commençaient à s’ébruiter pour parvenir jusqu’aux trafiquants. L’un d’entre eux, en l’occurrence Najib Zaïmi, avait contacté le commissaire Jelmad pour tenter de “trouver un compromis” avec lui. Pour poursuivre son enquête, le commissaire avait répondu à la demande du trafiquant, non sans avoir pris des précautions, en se faisant accompagner de policiers en civil qui devaient contrôler la situation de loin.
Ce fait notoire, et non des moindres, appelle de nombreuses questions: comment pourrait-il donc tromper la vigilance de ses collègues et se compromettre dans cette affaire de drogue? N’avisait-il pas ses supérieurs à Rabat de tous ses mouvements, y compris ses rencontres éventuelles avec Zaimi? Pourquoi ne voudrait-on pas entendre ces policiers en tant que témoins?
Autant de situations à tirer au clair. Pour un esprit sensé, un agent corruptible ne demanderait jamais à ses collègues de l’accompagner. De sources proches du dossier, on accuse également le commissaire de s’être entretenu avec un parlementaire très connu qui l’invitait à « trouver un terrain d’entente », en termes allusifs, accepter un pot-de-vin alléchant (Deux milliards de centimes). L’intermédiaire insistait tellement que le commissaire avait répondu évasivement un jour « Ykoun khir Nchallah» (Traduction littérale : espérons que tout sera bien). Cette réplique a été le mobile de l’enquête et de l’instruction qui ont conduit à l’arrestation de Jelmad. Mais, tout le monde sait que ce propos n’est qu’une manière de se débarrasser des gens qui persistent à réclamer des choses illégales… ou une attitude polie de décliner des offres quelconques. Ceux qui avancent qu’il s’agit d’un règlement de comptes invoquent également des félicitations du général Laânigri…
Il est à souligner que le commissaire divisionnaire Mohamed Jelmad était derrière le démantèlement du réseau terroriste de Hanouichi et Rebbaâ. Il avait d’ailleurs reçu les félicitations de ses supérieurs sans pour autant bénéficier d’une prime. Assiste-t-on à un cas de règlement de comptes entre trafiquants de drogue, politiciens et agents de sécurité ?