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D’emblée, le comité a lancé un appel aux autorités marocaines afin de prendre davantage de mesures à même d’assurer la protection des enfants et des femmes contre les violences qui leur sont faites en instaurant les structures administratives et juridiques de nature à mettre un terme à l’impunité des auteurs. A ce propos, Laila Majdouli, membre de la commission du suivi de la coalition du Printemps de la dignité n’a pas manqué de préciser que l’une des principales revendications du comité consiste en la révision des articles du Code pénal se rapportant à la protection des femmes et des enfants afin qu’ils soient en adéquation avec les conventions internationales ratifiées par le Royaume. «A quoi bon ratifier des conventions si c’est pour ne pas en respecter les dispositions ?», s’est-elle insurgée. Et puis la non-application de la loi, c’est la porte ouverte à toutes les impunités et aux dérives; une façon également d’encourager les violeurs à commettre leurs forfaits», n’a-t-elle pas manqué de déplorer.
A propos de la loi et de l’avis des intervenantes à cette conférence de presse, l’article 475 du Code pénal est très indulgent vis-à-vis des violeurs. D’aucunes chercheraient une explication à la domination d’une mentalité machiste dans la société, d’une logique et de lois obsolètes.
Par ailleurs, le soutien psychologique des victimes n’est pas en reste. Il revêt bien évidemment une extrême importance, selon Khadija Sabbar, membre du comité national. D’ailleurs, comme l’indiquent les participantes, des études scientifiques ont même tiré la sonnette d’alarme. Selon leurs conclusions, en l’absence de soutien psychologique, les victimes courent le risque de développer un profond sentiment de vengeance et deviennent à leur tour des violeurs potentiels. Un véritable cercle vicieux, en somme. Les familles des victimes devraient être prises en charge également car elles subissent, pour leur part, les répercussions d’un tel acte.
Abondant dans le même sens, les participantes à cette conférence ont appelé tous les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux à faire face à ce phénomène à travers des campagnes continues et avec la participation active des médias, des institutions éducatives et des associations, en vue de sensibiliser la société sur la gravité de ce phénomène.