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Après une trêve éphémère pour honorer la mémoire des victimes des attentats du 11-Septembre, l'ancien président républicain devait organiser, hier, un meeting de campagne dans l'Arizona.
Cet Etat de l'Ouest américain fut l'un des plus disputés de la présidentielle de 2020 -- Joe Biden l'a emporté de 10.000 fois face à Donald Trump -- et promet cette année un résultat tout aussi serré.
Le candidat républicain devait prononcer un discours axé sur l'économie depuis Tucson, une ville universitaire à une centaine de kilomètres de la frontière avec le Mexique.
Sa rivale démocrate devait être au même moment à l'autre bout du pays, en Caroline du Nord. La vice-présidente compte sur les voix des Afro-Américains et des jeunes, remotivés par sa candidature, pour l'emporter face au milliardaire républicain dans cet Etat bordé par l'Atlantique.
Comme lors des deux précédentes présidentielles, celle de 2024 pourrait se jouer à quelques milliers de voix dans certains comtés stratégiques de six ou sept Etats pivots, en raison du mode de scrutin, l'élection se jouant au suffrage universel indirect.
C'est donc vers ces Etats, répartis à travers le pays et dont l'Arizona et la Caroline du Nord font partie, que Donald Trump et Kamala Harris vont concentrer leurs efforts de campagne et investir l'essentiel de leur trésor de guerre.
La quinquagénaire veut tout particulièrement capitaliser sur son débat de mardi face à Donald Trump, qu'elle a dominé d'après la plupart des commentateurs.
Mais cette confrontation peut-elle réellement faire la différence? Si ces rendez-vous télévisés sont depuis plus de 60 ans des moments forts de la campagne électorale, leur impact sur le scrutin reste souvent limité.
A une exception notable: le débat en juin entre Joe Biden et Donald Trump qui a grandement précipité le retrait du président démocrate de la course - l'un des plus grands bouleversements politiques de l'histoire moderne.
"La mémoire des électeurs est courte", affirme Kyle Kondik, politologue à l'université de Virginie, dans une note. L'analyste assure qu'il reste suffisamment de temps d'ici l'élection du 5 novembre "pour que l'impact du débat - s'il y en a un - s'estompe".
Et à en croire les sondages, une immense majorité des électeurs ont déjà choisi leur camp pour le scrutin. Ils penchent dans d'égales proportions pour la démocrate et pour le républicain, si l'on en croit ces enquêtes d'opinion.