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Mais comment les édiles casablancais ont-ils pu en arriver là ? «Cela a été possible grâce aux deux réunions informelles tenues lundi et mercredi derniers par l’ensemble des représentants des partis représentés au Conseil et qui se sont soldées par la signature, le 12 janvier, d’une charte d'honneur entre les conseillers appartenant à huit partis politiques : l'Union constitutionnelle, le Rassemblement national des indépendants, le Parti de la justice et du développement, le Parti authenticité et modernité, le Mouvement populaire, le Parti de l'Istiqlal, le Parti travailliste et le Front des forces démocratiques et le maire de la ville de Casablanca, Mohamed Sajid», nous a-t-il expliqué
Selon lui, cette charte avait pour objectif de dépasser la situation de blocage qui a perduré. Par le biais de cette charte, les signataires se sont engagés à impliquer, désormais, toutes les parties dans la gestion du conseil de la ville. Ce qui devrait être fait en permettant aux différents groupes d'assister aux réunions du bureau du Conseil de la ville.
Ils ont également demandé un certain équilibre dans l'octroi des délégations de signature par le maire de la ville. Dans ce cadre, ces partis se sont mis d'accord à désigner une seule délégation pour chaque formation politique représentée au sein du bureau. Ce qui devrait barrer la route aux conseillers du PAM qui ont six membres au bureau.
Les conseillers de la ville de Casablanca ont décidé de constituer des commissions spécialisées pour traiter le dossier de la gestion déléguée et pour les autres grands dossiers. Huit nouvelles commissions sont prévues : la commission de la révision des contrats, des biens, des privilèges et de l'exploitation des biens publics, la commission du développement et du suivi des recettes, la commission du marché de gros, la commission de suivi du transport urbain, la commission de l’hygiène et la commission de suivi des établissements culturels et sportifs.
Finies donc les guéguerres et l’atmosphère survoltée et tendue des derniers mois et place à la sérénité et au calme. «Cette initiative traduit notre volonté de passer d’une gestion unilatérale à une gestion plus participative. Elle s’inscrit parfaitement dans les démarches entreprises depuis des mois pour débloquer la situation dans la métropole, notamment en ce qui concerne les projets structurants», a tenu à préciser Abdelmalek Lkihal, élu de la ville.
Mais s’agit-il d’un revirement radical ? «Non», nous a-t-il répondu : «Notre position n’a pas changé d’un iota à l’égard des dysfonctionnements qui ont entaché le compte administratif du Conseil et la gestion de la capitale économique par Sajid ».
A ce propos, Lkihal a précisé qu’il a appelé à l’ouverture d’une enquête pour auditer les comptes de la mairie de Casablanca et la création de commissions d’enquête censées examiner les grands dossiers de détournement de fonds publics comme celui du marché de gros des fruits et de légumes, de la Lydec ou encore des abattoirs. Mieux, notre interlocuteur a proposé le changement de certains chefs de service corrompus et soupçonnés d’avoir trempé dans des affaires de détournements des fonds publics.
Des propos qui ne semblent pas rassurer certains édiles de l’opposition qui sont persuadés que Sajid a gagné cette manche et qu’il a désormais le feu vert pour continuer son mandat sans être pour autant inquiété. «La montagne a accouché d'une souris. C’est ainsi qu’on peut décrire la situation au sein du Conseil de la ville. Car après tant de blocages et de tensions, les édiles de la ville ont bien fini par capituler devant le maire de la ville. Et c’est lamentable », s’est désolé un élu de l’opposition.