-
La masse monétaire en hausse de 6,7% au troisième trimestre 2024
-
BAM : l'encours de la dette privée en hausse de 8%
-
Baisse du taux directeur : Bank Al-Maghrib confirme la reprise du cycle d'assouplissement monétaire
-
Royal Air Maroc renforce ses alliances avec les voyagistes brésiliens
-
Inversion de la pyramide des âges et taux de chômage nettement plus élevé en 2024
La Bourse de Casablanca se vide, au fil de l’eau, et peine toujours à maintenir son prestige. Les sociétés, y compris les toutes premières historiques de la cote, désertent la Place, sans doute pour échapper au regard scrutateur, à la dictature du marché. L’argument d’être « coté », d’avoir de la « notoriété », ne semble plus tenir la route, face au rouleau compresseur des « fonds d’investissement ».
LGMC –les Grandes marques chérifiennes des conserves-, nouvelle proie sous les dents de Mutandis, doit-elle absolument disparaitre de la Cote officielle de la Bourse de Casablanca ? Est-ce réellement et objectivement l’unique issue de sortie pour ce fleuron d’un secteur considéré comme « le dernier garde-manger » des Marocains ? La réponse évidente est bien NON.
On vient à la Bourse pour prendre de la valeur… s’améliorer, performer…institutionnaliser l’entreprise, la rendre durable… C’est dire que l’option de Mutandis ne cadre nullement avec le discours de son patron Adil Douiri, celui-là même qui était à l’origine de la première banque d’affaires au Maroc baptisée CFG Group (ou Casablanca Finance Groupe). La plupart des observateurs sont d’avis que c’est vraiment le «monde à l’envers».
En lançant une OPR et demandant une radiation du titre LGMC de la Cote de Casablanca, CFG, qui avait pour mission au départ de contribuer au recrutement et à l’introduction en Bourse des entreprises marocaines, n’est-elle pas en train de jouer à contresens ? Déontologiquement parlant, CFG n’aurait-elle pas intérêt à décommander « Risma » l’autre action, créée en plein ramdam du « Plan azur » et qui ne parvient toujours pas à séduire le marché boursier ?
2010, comme les années précédentes, risque de nous réserver de bien mauvaises surprises. Le CDVM, le gendarme de la Place, doit-il tolérer ce type de sortie pour le moins tonitruante et cafouilleuse. Au motif que le flottant en Bourse de la société LGMC ne dépasse plus 5%, au lieu de 20% obligatoire suivant la réglementation, faut-il absolument « radier » le titre ? Comme chacun sait, ce prétexte ou « critère » est facilement manipulable pour déjouer et déstructurer les formules en place. Que fera-t-on demain face à une Place casablancaise dégonflée comme une peau de baudruche ? Faut-il en être fier ? Est-il permis de tout faire à la Bourse sans se soucier le moins du monde de l’intérêt de la masse des actionnaires petits porteurs ? Les questions ? il y en a à la pelle. Mais, les réponses se font toujours attendre.
OPR au prix de 424 DH l’action
Le Conseil d’administration de LGMC SA, qui s’est tenu le 17 décembre 2009, a décidé le principe de la radiation des titres de LGMC SA de la cote de Bourse de Casablanca et a décidé, en conséquence, d’initier une offre publique de retrait sur les titres de LGMC SA à la Bourse de Casablanca. Le projet d’offre publique de retrait sur LGMC SA a été déposé auprès du CDVM le 17 décembre 2009. L’avis de recevabilité a été publié le 31 décembre 2009. Suite au dépôt de la présente offre publique de retrait auprès du CDVM, l’action LGMC SA a été suspendue de la cotation le 21 décembre 2009. La reprise de la cotation a eu lieu le 4 janvier 2010. Cette offre porte sur l’acquisition de tous les titres LGMC SA constituant le flottant en Bourse, soit 49 860 actions au prix unitaire de 424 dirhams, 287 droits d’attribution de 1999 au prix unitaire de 1.272 dirhams et 1.725 droits d’attribution de 2006 au prix unitaire de 283 dirhams.
L’OPR portera sur la totalité du capital flottant à la Bourse de Casablanca de LGMC SA, soit 49 860 actions représentant 5,4% du capital, au prix de 424 dirhams par action. Le montant global de cette opération s’élève à 21, 9 millions de DH. Elle se déroulera du 10 février au 5 mars 2010.